Marie-Pierre Ippersiel (Ph.D. Études urbaines, 2004)
Présidente et directrice générale, PRIMA Québec

« L’absence de départements ou encore de facultés – propres aux universités – m’apparaît être un avantage où l’on sent  que ce sont les thèmes de recherche qui guident l’organisation ».

Ce qui a motivé Marie-Pierre Ippersiel à étudier à l’INRS était le choix du professeur-chercheur (Michel Trépanier) avec qui elle souhaitait travailler et l’idée d’étudier dans une institution plus petite et qui jouissait d’une forte réputation en recherche.

Ce qui l’a marquée lors de son parcours à l’INRS, c’est l’importance et la richesse que peut offrir la multidisciplinarité pour l’étude d’un objet de recherche. Le Centre Urbanisation Culture Société et son programme en études urbaines l’ont amenée à utiliser des concepts de sociologie, d’économie, de géographie et à les combiner pour étudier l'innovation. Selon elle, cet apprentissage est encore plus essentiel aujourd’hui, avec la complexité des diverses problématiques sociétales ou industrielles.

Elle se remémore ses souvenirs à « saveur sociale ». « Nous étions plusieurs doctorantes, d’horizons différents qui avons développé une solide amitié. Nous avons formé le « Club de la sangria » où l’on discutait de nos projets de recherches, de différents concepts, de nos aspirations ». Ce souvenir lui est cher, car ces amitiés et cette solidarité lui ont été très utiles tout au long de son parcours doctoral.

Selon Marie-Pierre, l’INRS est tout à fait pertinent, d’autant plus qu’elle est la seule organisation dédiée à recherche et à la formation aux études supérieures sur des secteurs phares au Québec et qui collabore avec l’industrie et la communauté. « L’absence de départements ou encore de facultés – propres aux universités – m’apparaît être un avantage où l’on sent que ce sont les thèmes de recherche qui guident l’organisation ».

Ses souhaits pour l’avenir? Marie-Pierre espère que l’on retrouve davantage de femmes aux études supérieures et qui occupent des postes de professeures-chercheuses en sciences et en génie. Elle souhaite également que les entreprises et les organisations (notamment publiques) reconnaissent davantage la contribution des diplômés à leurs opérations. De manière générale, elle souhaite que l’on accélère la transition énergétique pour les générations futures et que l’on accroisse les relations recherche-industrie : elles génèrent des retombées importantes pour les deux parties, et ce à plusieurs niveaux.

Pour Marie-Pierre Ippersiel, la pratique d’une approche multidisciplinaire apprise lors de son passage à l’INRS lui est toujours utile, encore jusqu’à présent. D’abord à la Communauté métropolitaine de Montréal où elle a participé à la mise en œuvre de la stratégie des grappes. Ensuite chez Écotech Québec où, à titre de Vice-présidente, elle a contribué à faire exister l’écosystème des technologies propres en mettant en relation tous les acteurs de la grappe. Enfin, comme PDG de PRIMA Québec, où elle renforce et donne une direction à l’écosystème d’innovation des matériaux avancés. Toutes ces réalisations sont des initiatives transversales qui ont un impact dans plusieurs secteurs et jouent un rôle clé dans le développement socioéconomique du Québec.

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