Placements des fonds de dotation : orientations responsables et durables

Afin de relever les défis de demain en matière de développement durable, l’INRS et sa Fondation ont adopté des orientations d’investissement responsables et durables.

Grâce à sa stratégie de placements, la Fondation continue à soutenir la communauté scientifique, étudiante et diplômée de l’INRS, tout en faisant fructifier ses fonds de manière éclairée. Elle agit en prenant en compte les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance suivis par les entreprises dans lesquelles elle investit.

Pour en savoir plus, consultez la Politique de placement des fonds de dotation (PDF) de la Fondation de l’INRS et notre Foire aux questions ci-dessous. Vous pouvez également transmettre vos questions et suggestions à fondation@inrs.ca.

Les six piliers de notre stratégie d’investissement responsable et durable 

  1. Intégration des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) aux décisions d’investissement
  2. Adhésion des gestionnaires d’actifs aux Principes d’investissement responsable des Nations unies et aux objectifs de carboneutralité
  3. Adhésion des gestionnaires d’actifs au regroupement d’investisseurs Climate Action 100+
  4. Exclusion des entreprises figurant sur la liste Carbon Underground 200 (CU200) des actions détenues directement par la Fondation
  5. Réduction de l’empreinte carbone et des effets sur la biodiversité du portefeuille d’investissement, et stratégie alignée sur les objectifs climatiques de l’INRS
  6. Reddition de compte transparente au comité de placement, au conseil d’administration et à la communauté de l’INRS

Foire aux questions

 
En quoi consiste la politique de placement de la Fondation?

Consultez la page Investissement responsable de la Fondation pour prendre connaissance de sa Politique de placement des fonds de dotation.

Fruit d’un équilibre entre différents impératifs liés aux réalités de la Fondation, cette politique s’inspire des meilleures pratiques dans le secteur. Elle est éclairée par la recherche récente sur l’investissement responsable et durable. Compte tenu de l’évolution des connaissances en la matière, la Politique sera mise à jour au minimum tous les trois ans.

 
Quel est l'engagement de la Fondation à l'égard des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance de ses placements?

La Fondation est résolument engagée à contribuer à l’atteinte des objectifs institutionnels de l’INRS en matière de développement durable. Elle a élaboré sa Politique de placement des fonds de dotation en ayant ces objectifs en tête, notamment à l’égard de l’obtention de la certification STARS.

Conformément à sa volonté d’investir de façon responsable et durable, la Fondation a adopté l’intégration des facteurs communément appelés « ESG » dans l’évaluation de ses placements, qui comprend notamment les pratiques environnementales, sociales et de gouvernance d’entreprise. Cette approche inclusive permettra aux placements de la Fondation d’avoir une portée plus responsable en accordant une importance équivalente à chacun de ces trois volets et en atténuant les effets indésirables ou non prévus sur l’ensemble des aspects du développement durable.

 
Quels sont les actifs investis par la Fondation?

La Fondation est fiduciaire des fonds de dotation qui lui sont confiés dans le cadre de sa mission de soutien à l’essor de l’INRS et aux travaux de recherche de sa communauté étudiante et scientifique. Une proportion importante de ces travaux touche aux questions reliées aux facteurs ESG, y compris aux changements climatiques, aux effets de l’activité humaine sur la biodiversité, à la transition énergétique et à la réduction de l’empreinte carbone.

La Fondation investit le capital de ses fonds de dotation sur les marchés à long terme afin de générer des revenus lui permettant de remplir ses obligations et d’atteindre ses objectifs caritatifs de façon responsable et durable. Le capital des fonds de dotation est préservé afin que les générations d’étudiant·e·s et de scientifiques futures puissent en bénéficier.

 
Quels sont les objectifs de la Fondation dans le cadre de la gestion de ses fonds?

La Fondation vise à assurer la pérennité du capital et à optimiser le rendement des fonds tout en assumant un niveau de risque acceptable, qu’il soit de nature économique ou environnementale, sociale ou de gouvernance (ESG).

Les revenus générés par les fonds de dotation détenus par la Fondation permettent de fournir aux membres de la communauté étudiante et scientifique de l’INRS les moyens de réaliser leurs ambitions : rendre le monde meilleur grâce à la recherche.

 
Quelles mesures la Fondation prend-elle pour lutter contre les changements climatiques dans le contexte de ses placements?

La Fondation reconnaît l’urgence climatique et la crise de la biodiversité et souhaite résolument contribuer à la lutte. Pour ce faire, elle s’est fixé des objectifs audacieux compte tenu de sa petite taille. Elle a mis en place des moyens concrets d’atteindre ces objectifs et s’engage à les évaluer sur une base annuelle.

Ainsi, la Fondation s’engage à ne détenir directement aucun titre de société figurant sur la liste Carbon Underground 200 (CU200). Le CU200 est un indice des 200 plus grandes entreprises mondiales qui exploitent des réserves de combustibles fossiles.

Dans la sélection de ses autres types de placement, dans la mesure où les critères de préservation et de croissance du capital sont satisfaits par les produits qui lui sont accessibles et que l’ensemble des facteurs ESG sont pris en compte, la Fondation privilégiera des placements qui excluent l’investissement dans les combustibles fossiles.

La Fondation s’engage par ailleurs à choisir des gestionnaires de portefeuilles qui sont signataires des Principes d’investissement responsable des Nations unies (UN PRI) et du Climate Action 100+, deux cadres stricts et mondialement reconnus en faveur de la décarbonation des portefeuilles.

La Fondation exige de ses gestionnaires de portefeuilles de mesurer et de réduire l’empreinte carbone de ses placements. Les données seront publiées dans le cadre du rapport annuel de son comité de placement.

 
Qui est responsable d'appliquer la politique de placement?

Le conseil d’administration de la Fondation et son comité de placement se partagent la responsabilité de surveiller la mise en œuvre et le respect de la Politique de placement des fonds de dotation de la Fondation.

Le conseil d’administration régissant la Fondation est composé de treize personnes : trois représentent l’INRS et dix sont des leaders issus de la communauté d’affaires et de la philanthropie reflétant les secteurs de recherche et de formation de l’INRS.

Le comité de placement est composé d’au moins trois membres votants ayant une expertise significative en matière de placements institutionnels ainsi que de membres non-votants issus de la Fondation et des communautés étudiante, professorale et administrative de l’INRS.

 
L'intégration des facteurs ESG est-elle suffisante pour inciter les entreprises à adopter des pratiques plus durables?

De plus en plus d’investisseurs adoptent une grille ESG dans leur prise de décision. L’intégration des facteurs ESG encourage les sociétés à adopter des pratiques plus durables de diverses façons. D’abord, exiger des entreprises qu’elles rendent compte de leur performance ESG les incite à tenir compte de ces facteurs dans leur processus décisionnel et à se concentrer sur la création de valeur à long terme plutôt que sur les gains à court terme.

D’autre part, les investisseurs peuvent utiliser leur pouvoir d’investissement pour encourager les entreprises à adopter des pratiques plus durables en favorisant celles qui ont une bonne performance ESG et en évitant celles qui ne respectent pas ces critères.

Enfin, en intégrant les facteurs ESG dans leur évaluation des risques, les investisseurs peuvent aider à sensibiliser les entreprises aux risques liés aux changements climatiques et à d’autres questions ESG, ce qui les incite à adopter des pratiques plus durables afin d’atténuer ces risques.

 
Comment la Fondation peut-elle être assurée que les entreprises respectent réellement les critères ESG?

Les investisseurs disposent de plusieurs outils pour évaluer la conformité des entreprises aux critères ESG. Certains des outils les plus couramment utilisés comprennent les notations ESG fournies par des agences de notation indépendantes, telles que MSCI, Sustainalytics et FTSE Russell, ainsi que les rapports sur la durabilité publiés par les entreprises elles-mêmes.

Les investisseurs peuvent également utiliser des normes de surveillance ESG, comme les lignes directrices du Groupe de travail sur la divulgation des informations financières liées au climat (TCFD), pour évaluer la qualité des informations ESG fournies par les entreprises. Le TCFD a été créé en 2015 par le Conseil de stabilité financière, un organisme international de réglementation. Depuis, le TCFD a reçu un soutien croissant de la part des entreprises, des investisseurs, des régulateurs et des gouvernements à travers le monde. En 2020, plus de 1 500 organisations avaient déjà déclaré leur soutien aux recommandations du TCFD, dont plus de 500 entreprises à travers le monde.

 
Comment la Fondation s'assurera-t-elle que l'intégration des principes ESG est effectivement faite par ses gestionnaires d'actifs?

La Fondation choisira des gestionnaires qui sont signataires des Principes pour l’investissement responsable de l’Organisation des Nations Unies (UNPRI). Les UNPRI sont un ensemble de principes volontaires qui guident les investisseurs institutionnels dans la prise en compte des facteurs ESG dans leurs décisions de placement.

Pour adhérer aux PRI, un gestionnaire d’actifs doit s’engager à mettre en œuvre les six principes suivants :

  1. Intégrer les facteurs ESG dans les analyses et les décisions d’investissement ;
  2. Être transparent sur les pratiques ESG et les résultats obtenus ;
  3. Encourager l’adoption des pratiques ESG par les entreprises dans lesquelles ils investissent ;
  4. Exiger des entreprises la transparence sur les pratiques ESG ;
  5. Collaborer avec d’autres investisseurs pour améliorer les pratiques à l’égard des facteurs ESG ;
  6. Rendre des comptes sur les activités et les progrès réalisés dans la mise en œuvre des principes ESG.

Une reddition de compte annuelle sur les facteurs ESG, chiffrée et comportant des indices de comparaison portant sur l’intégration de la politique d’investissement responsable, y compris les empreintes carbone et écologique des portefeuilles, est attendue de la part des gestionnaires d’actifs de la Fondation.

 
Quelles sont les lacunes de l'exclusion simple?

L’exclusion des sociétés de l’industrie des combustibles fossiles peut sembler présenter une solution efficace pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Elle est cependant imparfaite en raison des limites suivantes :

  1. Les entreprises de combustibles fossiles sont souvent intégrées verticalement, ce qui signifie qu’elles sont impliquées dans plusieurs étapes de la production et de la distribution d’énergie, y compris les énergies renouvelables. Par conséquent, il peut être difficile ou non souhaitable de les exclure complètement ;
  2. Le désinvestissement des combustibles fossiles implique nécessairement que la relève de l’investissement sera prise par un acquéreur qui ne partage pas nos objectifs de décarbonation et va chercher à augmenter la productivité, la profitabilité et la durabilité de l’investissement producteur d’émissions. Ainsi, le résultat du désinvestissement peut être à l’opposé même de nos objectifs visés ;
  3. L’exclusion des entreprises de combustibles fossiles peut entraîner des conséquences sociales et économiques importantes, notamment pour les travailleurs de ces compagnies et leurs communautés ;
  4. L’actionnariat permet (par le droit de vote lié aux titres détenus) aux investisseurs institutionnels d’influencer la stratégie d’un émetteur pour l’engager dans la transition énergétique, une voix favorable à la réduction des émissions n’est donc pas entendue si elle se retire de cette industrie.

De plus, l’exclusion simple pourrait sembler incohérente au regard des efforts consentis par les membres de la communauté de l’INRS auprès des entreprises en matière de recherche scientifique pour les accompagner en innovation pour la transition énergétique, par exemple. 

Il est donc important de trouver des solutions plus complètes et durables pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre qui causent les changements climatiques.

 
Pourquoi d'autres fondations universitaires peuvent-elles opter pour l'exclusion des entreprises exploitant les énergies fossiles?

Bon nombre de fondations universitaires d’envergure au Québec et ailleurs au pays ont, grâce à la taille de leurs avoirs, accès à un éventail de produits financiers plus vaste et varié pouvant leur permettre de choisir ou d’exclure des émetteurs particuliers de valeurs mobilières en fonction de divers critères.

Bien qu’elle connaisse une belle croissance, la jeune Fondation de l’INRS n’en est pas encore à ce stade de développement. Ainsi, ses options d’investissement sont beaucoup plus limitées et ne mettent pas ce genre d’exclusion à sa portée.

La Fondation privilégiera néanmoins les placements qui excluent les investissements dans les énergies fossiles dans les cas et la mesure prévus à sa politique de placement responsable.

 

Aider l’INRS à rendre le monde meilleur est au cœur de la mission de la Fondation de l’INRS. Ses fonds de dotation, tant dans leur manière d’être investis de façon responsable et durable que par leur destination, sont un outil pour fournir aux membres de la communauté étudiante et scientifique de l’INRS les moyens de réaliser leurs aspirations de changer le monde par la recherche.

Vous avez d’autres questions? Écrivez-nous à fondation@inrs.ca.