Judith Mogouong

Judith Mogouong
Chargée de recherche postdoctorale, Université Cornell, Ithaca, New York
Doctorat en biologie, 2022


« La persévérance, la rigueur et la détermination font partie des qualités que j’ai pu approfondir pendant mes quatre années de doctorat à l’INRS. »

Ayant grandi dans une famille d’enseignants qui encourage sa curiosité naturelle dès son plus jeune âge, Judith Mogouong oriente sa passion pour le savoir vers les sciences en complétant une maitrise en biotechnologie à La Rochelle Université en France. Elle poursuit sa carrière professionnelle au sein d’entreprises dans le domaine de la transformation des aliments et dans l’enseignement des sciences appliquées au collégial. Avec une soif d’apprendre qui lui semble inassouvie, Judith décide alors de renouer avec son amour pour la recherche et entreprend en 2017 un doctorat à l’INRS.

« Je sentais qu’il me manquait quelque chose. Après plusieurs belles années à voyager à travers le monde pour le travail de mon conjoint et à prendre soin de ma famille, je sentais que c’était le moment opportun pour moi d’entreprendre un doctorat touchant aux sciences de l’environnement, un sujet qui me passionne depuis longtemps  », dit-elle. Elle enchaine : « j’avais une certaine appréhension face à un retour éventuel aux études. Ce n’est pas nécessairement une question d’âge, mais c’est un parcours qui demande beaucoup de motivation et de persévérance. J’y ai beaucoup réfléchi, mais je devais réaliser mon rêve ».

À l’INRS, Judith s’inscrit tout d’abord à la maitrise au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie, mais en découvrant les passionnants travaux de recherche du professeur Claude Guertin sur le microbiote intestinal de l’agrile du frêne, elle se lance. Sous la codirection des professeurs Claude Guertin et Philippe Constant, Judith fait ses études de doctorat sur le microbiote de ces insectes qui recèlent de précieuses informations et peuvent devenir des éléments essentiels à l’élaboration de nouvelles stratégies de lutte contre ces insectes ravageurs désormais bien établis en Amérique du Nord. Elle ajoute : « aujourd’hui, je commence une nouvelle vie professionnelle dans le domaine de l’écologie microbienne, en me concentrant sur la compréhension des interactions entre les communautés microbiennes associées au système digestif et leurs possibles effets sur la performance des organismes hôtes. J’ai finalement trouvé ma place en recherche scientifique et plus particulièrement dans la recherche liée aux sciences de l’environnement. Je me sens comblée d’avoir pu faire de mes rêves une réalité », résume-t-elle. Judith est actuellement associée de recherche postdoctorale et travaille sur l’agrile du frêne au Collège des sciences de l’agriculture et de la vie de l’Université Cornell.

Elle estime qu’elle s’est toujours sentie appuyée pendant ses études à l’INRS, et ce, malgré son parcours atypique. Grâce au soutien de ses professeurs, elle a beaucoup gagné en autonomie. Elle décrit son passage à l’INRS comme étant un formidable laboratoire d’échanges entre les étudiant.e.s : « la qualité des échanges entre professeur.e.s et étudiant.e.s et les différentes activités offertes favorisent le transfert d’idées et de connaissances et peut être très stimulant, surtout dans les moments plus laborieux », dit-elle.

« Je suis fière de mon passage à l’INRS. En effet, l’INRS m’a donné l’occasion de donner du sens à la nouvelle orientation que je voulais donner à ma carrière. J’ai beaucoup apprécié la multidisciplinarité de la structure et le sentiment d’inclusion constant que j’ai ressenti pendant tout mon parcours. Je remercie mes superviseurs qui ont cru en mes capacités en m’offrant l’opportunité d’accomplir ce rêve. J’en suis sortie avec de solides compétences qui m’ont permis de trouver ma place dans le monde de la recherche scientifique », conclut-elle.

Ses souhaits pour l’avenir ? Judith admet qu’elle a encore des projets plein la tête, dont celui de revenir s’installer au Québec et de poursuivre sa carrière dans la recherche combinée avec l’enseignement. Du même souffle, elle tient à remercier l’INRS de permettre aux personnes ayant un parcours de retour aux études comme le sien de réaliser leur rêve.  

À notre tour de lui dire exprimer notre gratitude envers ce beau témoignage de reconnaissance. Nous lui souhaitons très sincèrement beaucoup de succès dans ses futures réalisations.

[Propos recueillis en juillet 2022.]

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