Brahim Aïssa (Ph. D., sciences de l’énergie et des matériaux, 2010)
Scientifique principal et professeur associé,
Institut de recherche sur l’environnement et l’énergie du Qatar/HBKU/Fondation du Qatar
« Il n’existe pas de raccourcis qui mènent vers le succès. La ténacité paie. C’était la devise de mes professeurs au Centre EMT lorsque je le fréquentais et c’est ce qui m’inspire encore aujourd’hui. »
C’est a priori un concours de circonstances qui a mené Brahim Aïssa à l’INRS. Ayant fait des études en génie électrique dans son pays natal, il envisage des études supérieures dans son domaine peu après son arrivée au Québec. Une rencontre avec le professeur My Ali El Khakani au Centre Énergie Matériaux Télécommunications de l’INRS sera décisive pour la suite des choses. Pr El Khakani l’invite promptement à s’inscrire au centre et à orienter son parcours vers un autre domaine, celui des sciences des matériaux. Brahim se souvient : « Pr El Khakani m’a tout de suite convaincu ! Il soutenait qu’il est toujours intéressant d’explorer un nouveau domaine avec la formation et les yeux d’une autre expertise. Il ne s’est pas trompé. Ce fût une expérience unique et une grande source de bonheur pour moi, tant au niveau professionnel que personnel ».
« J’y ai vécu de grands moments et j’ai côtoyé des personnes avec qui j’ai tissé des liens très serrés. Des personnes avec qui je suis toujours en contact encore aujourd’hui. »
Après l’obtention de son diplôme de doctorat de l’INRS en 2010 dirigé par le Pr El Khakani et codirigé par le Pr Daniel Therriault, Brahim Aïssa poursuit sa carrière dans la division espace et photonique chez MPB Communications durant quelques années. En 2015, il devient scientifique principal et professeur adjoint dans un programme conjoint entre l’École polytechnique fédérale de Lausanne et le Qatar Environment and Energy Research Institute.
Il se souvient que ses sept années à l’INRS ont été déterminantes à tous les niveaux. En effet, une fois ses études complétées, au terme desquelles il a reçu le prix pour le meilleur mémoire de maîtrise en 2005 et pour la meilleure thèse de doctorat en 2010, sa carrière professionnelle a été propulsée. En l’espace de dix ans, il a corédigé près de 170 articles scientifiques et publié trois livres et a reçu de nombreux prix et distinctions, y compris la prestigieuse bourse Networking Partnering Initiative de l’Agence spatiale européenne, la bourse australienne Endeavour, le CRSNG-R&D, et bien d’autres encore.
Brahim reconnaît l’INRS comme une plaque tournante essentielle pour son développement. « De toutes les institutions que j’ai côtoyées dans ma carrière, depuis le tout début de mes études universitaires et par la suite dans d’autres institutions, en Europe et ailleurs, l’INRS est l’endroit où je me suis senti le plus appartenir. Le centre Énergie Matériaux Télécommunications est unique à plusieurs égards. J’ai eu accès à de l’équipement à la fine pointe de la technologie, mais j’ai surtout côtoyé des professeurs exceptionnels avec qui j’ai appris à sortir de ma zone de confort. Le programme est exigeant, mais il t’aiguise pour la vie. Mes professeurs m’ont aussi transmis l’art de rédiger des articles scientifiques ainsi que des demandes de subventions, une qualité essentielle en recherche. Mes collègues ont été des frères et des sœurs d’armes en quelque sorte. Je suis reconnaissant à l’INRS de m’avoir offert une expérience aussi unique, variée et enrichissante, » dit-il.
Quand on lui demande quel conseil il aimerait partager avec de futurs ou actuels étudiants et étudiantes à l’INRS, Brahim répond sans hésitation que « 90 % du succès repose sur le travail acharné et que le reste vient du talent ». Il encourage également les étudiantes et étudiants à faire des stages pour obtenir de l’expérience sur le terrain et insiste sur le fait de lire régulièrement des articles sur son domaine d’études afin de se remettre en question. « Plus tu lis, plus tu exploses ta sphère de savoir. Il faut toujours penser à s’améliorer continuellement, aussi bien professionnellement que personnellement. Le travail de recherche est tout sauf routinier et tous les efforts investis en valent la peine ».
[Propos recueillis en septembre 2022]