Antony Bertrand-Grenier

Antony Bertrand-Grenier
Maîtrise en sciences de l’énergie et des matériaux, 2012
Physicien médical au CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, auteur, professeur associé et doctorant en épistémologie à l’Université du Québec à Trois-Rivières

« Le prestige de l’INRS en matière d’excellence de la recherche, associé au fait qu’il accueille exclusivement des étudiantes et étudiants de cycles supérieurs, constituait des arguments convaincants pour choisir cet établissement. La perspective de rejoindre une communauté dédiée à la recherche m’enthousiasmait énormément. »

Les parcours universitaires d’Antony Bertrand-Grenier sont remarquables. Dès le départ, on perçoit chez lui une grande curiosité qui le pousse à explorer une diversité de sujets liés à la science. Cette passion forge le fil conducteur de ses réalisations universitaires et professionnelles : un baccalauréat en génie physique de l’Université Laval, une maîtrise en sciences de l’énergie et des matériaux (2012) à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) sous la direction du professeur François Légaré, un doctorat en physique médicale de l’Université de Montréal, ainsi qu’une propédeutique en philosophie à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Il planche actuellement sur un deuxième doctorat à l’UQTR, en épistémologie, afin d’approfondir son expertise en pensée critique.

Antony estime que les études universitaires en sciences manquent d’une base épistémologique solide en raison de la complexité des phénomènes étudiés. Il aspire à comprendre la méthode scientifique dans sa globalité : comment elle a été élaborée et comment elle peut être améliorée. Même lors de ses études en génie physique, il ressentait un besoin de répondre à ces questions et de creuser davantage. Dès qu’il prit conscience du rôle crucial de la science et de l’importance de cultiver une pensée critique, Antony s’est lancé dans une quête pour explorer la manière dont nous acquérons des connaissances et de l’importance de remettre en question les méthodes utilisées à cette fin. « Il m’était essentiel de me poser ces questions », admet-il. Ce besoin de comprendre et de partager sa curiosité l’amène à publier plusieurs articles sur ce sujet et à intervenir lors de conférences, d’entrevues, de balados et d’émissions scientifiques, dont « Science et foi » coanimée par Pénélope McQuade et Alain Crevier en février 2024. Il publiera également un livre sur la pensée critique, L’art de la pensée critique à la maison d’édition Cursus Universitaire cette année.

Interrogé sur les raisons de son choix d’étudier à l’INRS, Antony explique en avoir eu plusieurs. Tout d’abord, il a exploré de nombreux projets de maîtrise dans plusieurs universités canadiennes et américaines dans le domaine de l’imagerie avant de faire son choix sur l’INRS. Le projet du professeur François Légaré en biophotonique, axé sur l’imagerie par laser, a particulièrement retenu son attention. Ensuite, conscient que la recherche était sa vocation, il a été séduit par « le prestige de l’INRS en matière d’excellence de la recherche, associé au fait qu’il accueille exclusivement des étudiantes et étudiants de cycles supérieurs, ce qui constituait des arguments convaincants pour choisir cet établissement. La perspective de rejoindre une communauté dédiée à la recherche m’enthousiasmait énormément. »

Antony souligne l’influence positive de son directeur de thèse, François Légaré, qu’il décrit comme exceptionnel, sur son parcours à l’INRS. Il a apprécié particulièrement son soutien constant envers ses étudiant·e·s, son encouragement à la collaboration et au partage des connaissances à travers la participation à des conférences, colloques et congrès. Il insiste sur la liberté de recherche et l’emploi du temps flexible accordés par son directeur, et dit avoir adoré l’ambiance de travail dans le laboratoire « où régnait une atmosphère propice aux échanges d’idées au sein d’une équipe soudée. ». Antony se souvient également du haut niveau d’autonomie dont il a bénéficié pendant ses études à l’INRS. Il souligne que cette autonomie est une caractéristique essentielle en recherche. « En tant qu’étudiant, vous êtes pleinement responsable de votre projet, de votre travail et de votre trajectoire académique. Bien sûr, vous pouvez compter sur le soutien de vos collègues et de vos professeur·e·s, mais c’est à vous de mener votre projet à bien. Ce cadre encourage le développement de l’autonomie et des responsabilités, des compétences cruciales dans le monde de la recherche et au-delà. »

En guise de conclusion, Antony offre ce conseil : « Lorsque vous choisissez votre projet de recherche, il est primordial de le sélectionner en fonction de vos intérêts personnels. Optez pour un sujet qui vous passionne réellement, car vous allez y consacrer plusieurs années de votre vie. Prenez le temps d’explorer différents domaines qui vous intéressent avant de faire votre choix final. De plus, veillez à intégrer une équipe de recherche dynamique et collaborative. N’hésitez pas à discuter avec les professeur-e-s qui pourraient devenir votre directeur ou directrice de thèse et à échanger avec les étudiants déjà présents dans le laboratoire qui vous intéresse. Cela vous permettra d’avoir une vision concrète de l’ambiance et de la dynamique de travail au sein de l’équipe. Enfin, une fois que vous avez pris votre décision, engagez-vous pleinement dans votre projet et faites tout ce qui est nécessaire pour réussir. »

[Propos recueillis en avril 2024.]

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