Trois lauréat·e·s des bourses de la Fondation Arbour à l’INRS
Cette année, trois étudiant·e·s de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) se sont mérité·e·s une bourse d’études de notre partenaire, la Fondation Arbour. Ablema Sephora Tanoe l’obtient pour une deuxième année consécutive, tandis que Carlos Miguel Garcia Rosas et Camille Kouessi Dagbo la remportent pour la première fois cette année. Tous trois se partagent une somme de 80 000 $. Nous vous proposons de faire la connaissance de ces membres remarquables de notre communauté étudiante.
Ablema Sephora Tanoe, Doctorante en sciences de l’eau
Comment a évolué votre recherche depuis votre obtention de la bourse Arbour l’an dernier?
Je prends du plaisir à décontaminer les eaux de lavage maraîchères. Les résultats obtenus sont très prometteurs. Par exemple, l'électrocoagulation, appliquée aux échelles laboratoire et pré-industrielle, nous a permis d’atteindre les normes environnementales de rejet pour ce type d’eaux usées.
Que signifie pour vous le fait de remporter cette bourse pour la deuxième fois?
Je suis reconnaissante et fière d’appartenir à la communauté Arbour. Au-delà de l’argent, recevoir la bourse de la Fondation Arbour est une valorisation de mes efforts et de mes résultats universitaires : c’est précieux et très encourageant. En plus des évènements de réseautage qui nous permettent de connecter et de développer notre réseau professionnel, le mentorat offert par la Fondation Arbour apporte un véritable soutien moral et professionnel. Je remercie également ma collègue Héla Rekik qui m’a fait découvrir le concours de bourse Arbour l’année dernière et qui m’a encouragée à postuler.
Quels nouveaux objectifs ou projets envisagez-vous pour la suite de votre parcours?
J’aimerais faire valoir mes compétences acquises durant mon cursus à l’INRS. Ainsi, je cherche un stage étudiant dans le traitement des eaux usées et domaines connexes afin de mettre mes compétences à profit et en apprendre encore davantage.
Carlos Miguel Garcia Rosas, Doctorant en sciences de l’énergie et des matériaux
Qu’est-ce qui vous a amené à l’INRS?
À l’été 2017, j'ai eu l’occasion de participer au programme de stages de recherche de MITACS Globalink. Lors de ce stage, j’ai appris la théorie fondamentale et le travail expérimental de l’interaction du rayonnement térahertz (THz) avec la matière. Travailler sur ce nouveau domaine de recherche intéressant me motive à revenir et à collaborer dans le groupe de recherche du Professeur Tsuneyuki Ozaki au Centre Énergie Matériaux Télécommunications de l’INRS. Ensuite, en 2019, j'ai eu l’occasion d’intégrer l’équipe de recherche du Professeur Ozaki en tant qu’étudiant à la maîtrise et ensuite, en 2021, à titre de doctorant.
Pouvez-vous nous décrire l’enjeu et l’impact de votre projet de recherche doctorale?
En tant que chercheur en formation, l’un de mes objectifs de carrière est de comprendre, d’expliquer et de résoudre les effets térahertz non linéaires cruciaux qui sont générés par une impulsion THz intense de quelques cycles dans les semi-conducteurs, en particulier l’antimoniure d’indium (InSb) et l’arséniure de gallium d’indium (InGaAs). Il est important de comprendre le processus fondamental de dynamique des porteurs qui est induit dans ces semi-conducteurs pour le développement ultérieur d’applications technologiques. En outre, les études sur l’interaction d’impulsions THz intenses polarisées elliptiquement et circulairement avec la matière constituent la frontière actuelle de l'optique non linéaire THz. Seuls quelques travaux expérimentaux et théoriques ont été réalisés sur la dynamique des porteurs entraînés par ces vecteurs de champ THz rotatifs polarisés.
Que signifie pour vous le fait de remporter cette bourse?
En tant qu’étudiant international, je n’ai pas accès à la plupart des bourses offertes ici au Canada. C’est pourquoi je suis très honoré et fier d'avoir remporté l’une des bourses les plus compétitives : la bourse de doctorat parrainée par la Fondation Arbour. La générosité de la Fondation m’aidera à terminer mon doctorat et à travailler dur pour contribuer à la réalisation de la vision de M. Pierre Arbour.
Comment envisagez-vous la suite des choses?
Ce parcours de doctorant m’a clairement montré que je suis passionné par la poursuite d’une vie consacrée à la découverte, à l’avancement et au partage des connaissances scientifiques.
Camille Kouessi Dagbo, Maîtrise en sciences expérimentales de la santé
Qu’est-ce qui vous a amenée à l’INRS? Que retenez-vous de votre expérience?
L’INRS est une structure de recherche scientifique et de formation pour les études supérieures très attrayante, de par son environnement serein, son réseau, la densité de ses publications scientifiques, et une grande richesse de compétences en ressources humaines. Ma belle expérience avec l’INRS a commencé par un stage d’été bien réussi, à la suite duquel j’ai obtenu une bourse de la Fondation. La concentration des laboratoires offrant des services rapides, la disponibilité des chercheurs et les nombreuses présentations sont des éléments qui ont rapidement conquis mon cœur.
Pouvez-vous nous décrire l’enjeu et l’impact de votre projet de recherche de maîtrise?
Le réchauffement climatique est un processus multifactoriel qui impacte tous les vivants à l’échelle planétaire. Les maladies autrefois endémiques dans les pays tropicaux ont désormais une prévalence croissante dans les pays à climat froid. C’est le cas de la leptospirose, une zoonose animale et humaine, négligée dont les méthodes de diagnostic et de surveillance épidémiologique nécessitent des outils optimaux au regard des avancées technologiques. Notre projet : « Automatisation de l’identification du sérovar des leptospires pathogènes via la génomique », fondé sur les modèles de l’apprentissage automatique supervisé et non supervisé, est une preuve de concept pour prédire la pathogénicité des bactéries afin de favoriser des prises rapides de décision.
Que signifie pour vous le fait de remporter cette bourse?
En tant que lauréat de la Fondation Arbour, ma motivation pour réussir dans la recherche scientifique a atteint un niveau exponentiel pour aller d’excellence en excellence afin de mieux réussir mes projets et d’apporter ma contribution à la construction et au rayonnement du Québec.
Comment envisagez-vous la suite des choses?
La réussite de notre projet de sérotypage in silico connaitra une validation biologique dans le réseau Pasteur pour une généralisation à d’autres bactéries pathogènes.
Félicitations à nos trois lauréat·e·s dont la passion, la persévérance et l’ambition ont été reconnus. Ces étudiant·e·s sont une source d'inspiration pour l’ensemble de la communauté de l’INRS et nous sommes fiers de les accompagner dans leur cheminement de formation et de carrière.
Nous exprimons notre gratitude à la Fondation Arbour pour son soutien essentiel à notre communauté étudiante, ainsi qu'à l’équipe du Service des études supérieures et de la réussite étudiante de l’INRS pour l’administratration du concours.
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