À l’occasion de la journée internationale des femmes et des filles de science, la Fondation de l’INRS salue l’engagement et le leadership au féminin pour l’avancement et l’application des sciences.
Selon l’ONU, seulement 33 % des chercheurs dans le monde sont des femmes. À l’INRS, les femmes composent 43 % de la communauté étudiante et 25 % des membres du corps professoral. Leur apport est essentiel dans notre communauté scientifique et technologique et mérite d’être souligné.
Découvrez quelques-uns des projets de recherche de ces femmes de science inspirantes qui font partie de notre communauté scientifique. Les initiatives présentées ci-dessous font partie de notre programme Impulsion INRS.
CIAPE • Centre intersectoriel d’analyse des perturbateurs endocriniens
La professeure Valérie Langlois est spécialiste de l’écotoxicogénomique au Centre Eau Terre Environnement. L’expertise de la professeure Isabelle Plante se concentre sur la toxicologie environnementale au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie. Ensemble, elles mènent le CIAPE, un projet collaboratif pancanadien qui vise à regrouper des chercheur.e.s ayant pour mission d’informer, d’assister et de servir de ressources aux instances gouvernementales, à l’industrie, aux organismes à but non lucratif, ainsi qu’à la population en générale, afin d’identifier, reconnaître, quantifier et gérer les perturbateurs endocriniens.
Des chiens en santé, pour le mieux-être de tous • Nouvelles molécules contre l’herpesvirus canin
La professeure Angela Pearson est spécialisée en virologie moléculaire et pathogenèse virale au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie. Elle propose de mieux comprendre l’infection des cellules saines par ce virus afin de cibler le développement d’agents antiviraux afin d’éviter le développement des maladies chez les chiennes et leurs chiots. On espère plus particulièrement être en mesure d’identifier des petites molécules inhibitrices de l’attachement du virus aux cellules hôtes. Ultimement, ce projet de recherche servira de rampe de lancement pour la recherche sur les herpesvirus spécifiques aux autres espèces animales, comme les chats domestiques. Compte tenu que la pandémie a créé un nouvel engouement pour les animaux de compagnie, ce projet s’insère dans une volonté de promouvoir la santé animale tout en favorisant le bien-être de leurs compagnons humains.
Chaire en gestion durable de l’eau • Améliorer la qualité des eaux municipales pour redonner vie aux cours d’eau
Dans ses laboratoires du Centre Eau Terre Environnement, les travaux de Sophie Duchesne contribuent à l'hydologie et aux infrastructures urbaine. Or, la gestion globale de l’eau présente de nombreux défis aux municipalités québécoises. Aux services d’approvisionnement en eau potable et de collecte et de traitement des eaux usées s’ajoutent les enjeux liés aux changements climatiques, au développement démographique ou des impératifs de préservation ou même de restauration des milieux aquatiques naturels. Son projet de chaire de recherche propose une approche concertée et globale, qui permettra le développement d’outils et de façons de faire pour améliorer la gestion des eaux et, ultimement, de transposer les résultats obtenus sur l’ensemble du territoire québécois sans égard à la taille de la municipalité et à sa situation en milieu urbain ou rural.
Pôle d’expertise en santé des familles, périnatalité et parentalité • Mettre à jour les savoirs pour adapter les services et ressources disponibles
Les professeures Laurence Charton, dont les travaux au Centre Urbanisation Culture Société touchent les familles d’aujourd'hui, et Cathy Vaillancourt, spécialiste de la grossesse et toxicologie au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie, sont des initiatrices d’un projet de chaire dans le cadre du Réseau intersectorel de recherche en santé de l’Université du Québec (RISUQ). Avec d’autres chercheuses, elles proposent de favoriser le mieux-être et la santé des mères, enfants et parents, avec une attention particulière pour les personnes en situation de précarité et de vulnérabilité. Leur approche interdisciplinaire et sa portée sur l’ensemble du territoire, qui engage citoyens, partenaires et décideurs donnent à cette initiative une portée distinctive et transformationnelle.
Sur les traces d’Armand-Frappier • Mieux comprendre la protection du vaccin au BCG contre la tuberculose et d’autres maladies
Professeure d’épidémoilogie et spécialiste des maladies inflammatoires et auto-immunes, Marie-Claude Rousseau est chercheuse au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie. Elle propose de valoriser l’information contenue dans le Registre québécois de vaccination au BCG en traitant les 4,2 millions de fiches d’immunisation et de tests du bacille afin que leurs données puissent être interrogées et croisées avec d’autres répertoires, comme le Registre des maladies à déclaration obligatoires. Ce travail permettra d’éclairer les décisions à l’égard de l’utilisation du BCG et du développement de nouveaux vaccins contre la tuberculose et d’ouvrir de nouvelles avenues de recherche à l’égard de l’effet protecteur du BCG à l’égard d’autres maladies.
Bravo et merci à vous toutes !