Marie-Christine Groleau
Maîtrise en microbiologie appliquée (2006)
Agente de recherche, INRS
« À l’université, au bac, on apprend beaucoup de théorie. Mais dans les labos, tout se met en place. On comprend enfin ce qu’on a appris. »
Quand Marie-Christine Groleau repense à son arrivée à l’INRS, elle sourit. « C’est un peu un accident », nous raconte-t-elle. Diplômée d’un baccalauréat en microbiologie de l’Université de Montréal, elle découvre l’INRS par l’entremise d’ami·e·s ayant travaillés au Musée Armand-Frappier, alors voisin du Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie. Leurs récits enthousiastes, les visites de laboratoire, l’environnement stimulant… tout converge vers cette évidence : c’est là qu’elle veut poursuivre sa maîtrise.
Rapidement accueillie dans un laboratoire du Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie, elle plonge dans un environnement de recherche où la proximité humaine marque autant que l’apprentissage scientifique. « Faire de la recherche ensemble, ça rapproche. L’entraide des collègues, les amitiés… la plupart des gens avec qui j’étais étudiante sont encore mes amis aujourd’hui », confie-t-elle. Cette atmosphère, encore plus intime à l’époque, laisse une empreinte durable sur sa vie personnelle et professionnelle.
Vingt ans plus tard, elle est toujours là. Professionnelle de recherche dans le laboratoire du professeur Éric Déziel, elle ne s’attendait pas à y faire carrière aussi longtemps. « Au départ, ce n’était pas nécessairement ça mon objectif. Je me disais que ce serait une bonne expérience… Puis finalement, je ne suis jamais partie. » Elle y explore la communication intercellulaire entre bactéries et la vie communautaire bactérienne, tout en encadrant les étudiant·e·s, coordonnant les projets, et veillant au bon fonctionnement du laboratoire. « J’aime vraiment pouvoir toucher à plein de choses. Apprendre de nouvelles méthodes, travailler sur des projets variés… c’est ça qui me nourrit. »
Ce lien profond avec l’INRS se double d’un attachement au lieu. « Le campus Armand-Frappier, c’est un environnement vraiment spécial. On est un peu isolé·e·s de la ville, mais c’est un bel endroit pour travailler. C’est comme une deuxième maison pour moi. »
Elle garde un souvenir vif de l’apprentissage qu’elle y a fait : « À l’université, au bac, on apprend beaucoup de théorie. Mais dans les labos, tout se met en place. On comprend enfin ce qu’on a appris. » Elle souligne l’importance de la liberté qu’on lui a offerte à l’INRS, celle d’essayer, de se tromper, et surtout, d’apprendre. « C’est ça qui m’a préparée à tout ce que je fais aujourd’hui. »
Son conseil aux étudiants actuels ? « Ne vous mettez pas trop de pression. Ne prenez pas les échecs de façon personnelle. Ce sont des apprentissages. » C’est dans ces défis que se forge l’expérience, et parfois même, les plus beaux souvenirs.
Quant à l’avenir, elle le souhaite fidèle à ce qu’elle a toujours recherché : de la curiosité, de la nouveauté, et du plaisir. « J’espère continuer à aimer ce que je fais, à apprendre, et à ne jamais devenir blasée. Que ça continue de m’amuser de découvrir des nouvelles choses. »
[Propos recueillis en mai 2025.]