Louis Germain 
Maîtrise en sciences de l’eau (1991) 
Conseiller spécial, TACT 

« Il faut choisir un axe de recherche qui nous passionne et s’y consacrer avec sérieux. L’INRS offre un cadre exceptionnel, mais il faut être prêt à s’investir pleinement »

Lorsqu’il entreprend sa maîtrise à l’INRS, Louis Germain est déjà passionné par les sciences de l’environnement. Après un baccalauréat en géographie physique à l’Université Laval, il se tourne vers notre Institut pour poursuivre ses études. « Je voulais une formation plus appliquée et spécialisée en sciences de l’eau, et l’INRS correspondait parfaitement à mes attentes », se souvient-il. 

Dès son arrivée, il est confronté à un programme exigeant. « J’ai failli abandonner après la première session », avoue-t-il. Mais grâce à sa détermination et à l’encadrement offert par l’Institut, il persévère. Il se souvient particulièrement d’un cours de mathématiques exigeant qui s’étalait sur une année entière et qui a mis à l’épreuve ses capacités d’adaptation. « Cela a renforcé ma rigueur et ma résilience », explique-t-il aujourd’hui. 

Son passage à l’INRS lui permet également de tisser des liens avec des chercheurs internationaux. Il collabore notamment avec un chercheur américain de l’Université Colgate, dans l'État de New-York, impliqué dans des études pour la NASA sur les milieux froids de la planète Mars. Il réalise également un stage au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à Grenoble, où il est immergé dans un environnement de recherche avancé sur les écosystèmes polaires. « Ce fut une expérience déterminante qui m’a ouvert de nouvelles perspectives », confie-t-il. 

Après l’INRS, Louis Germain débute sa carrière comme consultant dans le secteur privé, travaillant sur les enjeux liés aux changements climatiques. Rapidement, il est recruté par le ministère de l’Environnement du Québec, où il contribue au suivi de la qualité des eaux des rivières des principaux bassins versants de la plaine du Saint-Laurent.  Il devient rapidement cadre au sein de cette organisation et entreprend des études en sciences économiques dans le but de pouvoir marier dans sa pratique l’environnement et l’économie. 

Son parcours le mène ensuite au ministère du Conseil exécutif, où il occupe, à titre de directeur général, des fonctions stratégiques, puis au ministère du Développement économique, où il prend la direction des Politiques économiques et des sociétés d’État. Il poursuit ensuite sa carrière au ministère des Finances, avant de joindre les rangs du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles comme gestionnaire responsable du développement des énergies renouvelables et de la réglementation énergétique.  Il a dans ces fonctions notamment travaillé à l’élaboration de la politique énergétique québécoise.  

Il a par la suite été recruté par le Conseil de l’industrie forestière du Québec pour accompagner l’industrie dans la transition énergétique.  Il y sera pendant plus de trois ans. 

Aujourd’hui, Louis Germain est conseiller stratégique chez TACT, une firme de relations publiques et gouvernementales. Son expertise en énergie et en environnement lui permet d’accompagner des entreprises souhaitant s’implanter au Québec et d’assurer un dialogue efficace avec les instances publiques. 

Bien que sa carrière l’ait mené dans plusieurs domaines, Louis Germain conserve un fort sentiment d’appartenance envers l’INRS. « Je viens d’un milieu où les études supérieures n’étaient pas une évidence. Mon passage à l’INRS a été un véritable accomplissement », affirme-t-il avec fierté. 

Il encourage aujourd’hui les étudiant·e·s à persévérer dans leurs études et à s’investir pleinement dans leur parcours. « Il faut choisir un axe de recherche qui nous passionne et s’y consacrer avec sérieux. L’INRS offre un cadre exceptionnel, mais il faut être prêt à s’investir pleinement », conseille-t-il. 

Après plus de 35 ans de carrière, il mesure l’impact de son réseau et de son expertise accumulée au fil des ans. « Avec l’expérience, on apprend, comme gestionnaire, à écouter davantage, à faire preuve d’ouverture, à analyser les situations sous différents angles et à accorder beaucoup d’importance aux personnes avec lesquelles on est appelé à collaborer. Des qualités essentielles dans une carrière que l’on acquiert avec le temps », conclut-il. 

Un parcours inspirant qui démontre qu’avec détermination et ouverture, les possibilités sont infinies. 

 [Propos recueillis en mars 2025.]