Elsa Goerig
Chargée de recherche postdoctorale, Université Harvard, Cambridge, Massachusetts
Doctorat en sciences de la Terre, 2017
« Mon passage à l’INRS m’a permis d’acquérir différentes compétences, toutes complémentaires les unes aux autres. »
Depuis l’obtention, en 2017, de son doctorat en sciences de la Terre au centre Eau Terre Environnement, Elsa Goerig étudie le comportement, la biomécanique et la performance natatoire de diverses espèces de poissons au Museum of Comparative Zoology de l’Université Harvard. Elle est aussi affiliée au centre de recherche sur les poissons anadromes S.O. Conte du US Geological Survey, où elle mène des recherches sur la locomotion des espèces migratrices et leur aptitude à franchir des obstacles en rivière tels que des passes migratoires ou des ponceaux, en utilisant des techniques avancées de télémétrie et de statistique. Ses travaux portent sur des espèces telles que le saumon de l’Atlantique, l’esturgeon, l’anguille, la lamproie marine et la carpe asiatique.
Ses années d’études à l’INRS ont permis à Elsa d’acquérir une formation de pointe autant théorique que pratique sous la direction du professeur Normand Bergeron. Elle a particulièrement apprécié l’autonomie et la liberté que lui accordait son professeur. Elle a ainsi pu orchestrer avec brio sa vie familiale et son doctorat, qui comportait beaucoup de travaux sur le terrain. « Je venais d’avoir mon premier enfant lorsque j’ai accepté un projet de maîtrise à l’INRS. Cela n’a pas causé de soucis à mon professeur. Je me suis toujours sentie appuyée. Il était très compréhensif et nous avons pu trouver ensemble des solutions pour concilier mes travaux de recherche avec mes responsabilités familiales. En fin de compte, j’ai eu deux autres enfants avant la fin de mon doctorat ! », précise-t-elle en riant. « Mon passage à l’INRS m’a permis d’acquérir différentes compétences, toutes complémentaires les unes aux autres. De même, mes divers engagements étudiants et ma participation à des formations et colloques internationaux m’ont aidée à développer mon leadership ainsi que plusieurs compétences transversales utiles à mon travail. » Elle ajoute : « Ces occasions de s’impliquer dans les différents comités étudiants à l’INRS et dans d’autres groupes de recherche, permettent de développer d’autres habiletés professionnelles essentielles comme l’aptitude à réseauter et la gestion de projet. »
Elsa souligne que lorsque vient le temps de choisir un projet de maîtrise ou de doctorat, il est essentiel de choisir un sujet qui nous passionne en premier lieu. Les études supérieures sont en effet un long processus, d’où l’importance de ressentir un grand intérêt pour son sujet de recherche. Malgré tout, beaucoup d’étudiants rencontrent des difficultés dans leur parcours. Elsa ajoute qu’elle souhaiterait voir plus de services offerts aux étudiant.e.s afin de bien les accompagner dans leur parcours académique. Selon elle, beaucoup de progrès a été accompli afin de reconnaître l’importance de la santé physique et mentale des étudiants, mais elle aimerait en voir plus et de manière plus formelle.
« Tout au long de mes études, j’ai vu des étudiants abandonner, certains même à la fin de leurs parcours. Différentes raisons peuvent pousser un étudiant ou une étudiante à cesser ses études : l’épuisement, le manque de soutien ou d’argent ou même le désir de fonder une famille. J’ai moi-même eu besoin d’appui à un moment donné et c’est une employée de l’INRS qui a pu m’aider de manière informelle. J’encourage fortement ceux et celles qui en ressentent le besoin à aller chercher de l’aide. Faites ce qu’il faut pour vous faciliter la vie. Le travail en vaut la peine ! »
[Propos recueillis en août 2022]