Valérie Ouellet
Maitrise (2006) et doctorat (2013) en sciences de l’eau
Scientifique spécialiste des espèces diadromes, National Oceanic and Atmospheric Administration
« La force de l’INRS, c’est sa structure basée sur sa collégialité. Pendant mes études, j’ai pu proposer des idées et être appuyée autant par les professeurs que le personnel administratif. La vie étudiante et le cheminement des étudiants sont mis à l’avant-plan. »
Enfant, Valérie Ouellet a toujours été passionnée par la nature. Elle dit avoir eu la chance de grandir dans un milieu favorable à la découverte et à l’exploration dans la petite localité rurale de Padoue, au Québec. Son amour pour l’environnement l’amène à entreprendre un baccalauréat en sciences biologiques à l’Université de Montréal, suivi par des études en gestion de la faune et de ses habitats à l’Université du Québec à Rimouski. Elle se spécialise par la suite dans les sciences de l’eau à l’INRS.
Après l’obtention, en 2006, de sa maîtrise, puis, en 2013, de son doctorat en sciences de l’eau au Centre Eau Terre et Environnement, Valérie Ouellet reçoit une bourse de chercheuse postdoctorale à Pêches et Océans Canada en Ontario et obtient ultérieurement une autre bourse pour poursuivre ses travaux de recherche postdoctoraux à la Stroud Water Research Center, en Pennsylvanie (É.-U.). Elle entreprend ensuite un autre projet postdoctoral à l’Université de Birmingham, au Royaume-Uni. À l’automne 2021, une occasion de se joindre à l’équipe de la NOAA Fisheries s’offre à elle, en tant que scientifique spécialiste des espèces diadromes, soient les poissons vivant alternativement en eau de mer et en eau douce.
Dans le cadre de ses fonctions, elle cherche à comprendre comment différentes variables environnementales, telles que la température et le débit de l’eau, ainsi que la connectivité des habitats, affectent l’habitat et la physiologie des principales espèces de poissons migratrices. Elle s’intéresse aussi au processus de changements globaux pour mieux comprendre comment les écosystèmes aquatiques évoluent, afin d’élaborer des stratégies de restauration, de conservation et de gestion des ressources aquatiques. Elle se concentre actuellement sur les interactions et la manière dont les activités humaines et les changements climatiques affectent les écosystèmes marins, estuariens et d’eau douce ainsi que la productivité des poissons migrateurs.
Ce qu’elle retient surtout de son passage à l’INRS, c’est l’encouragement qu’elle a reçu de ses professeurs de maîtrise et de doctorat tout au long de son parcours. Selon Valérie : « La force de l’INRS, c’est sa structure basée sur sa collégialité. Pendant mes études, j’ai pu proposer des idées et être appuyée autant par les professeurs que le personnel administratif. La structure de l’Institut fait en sorte que la vie étudiante et le cheminement des étudiants sont mis à l’avant-plan. »
Grâce à cet environnement de travail collaboratif et favorable aux apprentissages, Valérie a pu, entre autres, organiser un stage de coopération internationale au Nicaragua en collaboration avec AVES et l’INRS, afin d’analyser la qualité de l’eau potable de quelques communautés nicaraguayennes et proposer un nouveau système de filtration répondant mieux à leurs besoins.
Elle estime par ailleurs qu’il est important de choisir les bons mentors. « Vous voulez vous entourer de personnes qui vous incitent à penser autrement, à prendre des risques et de ne pas avoir peur de sortir des sentiers battus. C’est ce type de personnes que j’ai pu rencontrer à l’INRS ». Elle tient d’ailleurs à remercier les professeurs Michel Leclerc, Yves Secretan et André St-Hilaire pour leur rôle de mentors et leur soutien dans tous ses projets.
Valérie se remémore également avec plaisir les nombreuses activités comme les diners culturels qui se tenaient au Centre Eau Terre Environnement à Québec : « ces activités conviviales et informelles nous permettaient d’échanger avec tous les étudiants ainsi que les professeurs et les membres du personnel. Cela nous incitait à tisser des liens. Je suis d’ailleurs toujours en contact avec plusieurs de mes collègues du centre », ajoute-t-elle.
Quand on lui demande quel est son plus grand souhait pour l’avenir, Valérie répond sans hésitation : « que l’on reprenne conscience de l’importance des ressources en eaux et les écosystèmes aquatiques plus vulnérables aux changements climatiques et à d’autres pressions exercées par les humains », dit-elle. « En fait, beaucoup de personnes en comprennent l’importance, mais ne se sentent pas nécessairement concernées, comme s’il y avait un manque de connexion entre l’importance de nos actions et la conservation des écosystèmes aquatiques. J’aimerais que les gens comprennent à quel point ces ressources sont vitales et s’impliquent plus. Voilà mon plus grand désir », conclue-t-elle.
[Propos recueillis en mars 2022.]