Sara Magdouli (Ph. D. sciences de l’eau, 2017)
Coordonnatrice du laboratoire des effluents contaminés et eaux de procédés, Centre technologique des résidus industriels (CTRI)
Professeure associée, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
À l'INRS, Sara a trouvé « une communauté scientifique marquée par la polyvalence, la multidisciplinarité et un souci pour l’application des savoirs », trois aspects qu’elle considère comme des atouts pour sa carrière.
Sara Magdouli n’a pas froid aux yeux. Guidée par son intérêt pour les biotechnologies appliquées au développement durable, elle est arrivée au Québec en 2011 suivant la recommandation d’un compatriote tunisien, qui est aussi diplômé de l’INRS. De fil en aiguille, son attachement pour le Québec s’est tissé, à tel point qu’elle s’est depuis installée avec sa famille à Rouyn-Noranda.
Sara s’intéresse aux procédés verts pour traiter les résidus industriels. C’est l’excellente réputation de l’INRS et l’expertise du professeur Jean-François Blais qui l'ont incitée à y mener son projet de recherche doctorale, centré sur les procédés d’extraction des lipides des déchets à partir de levures afin de produire du biodiesel pouvant être utilisé comme carburant. Au Centre Eau Terre Environnement, Sara a trouvé « une communauté scientifique marquée par la polyvalence, la multidisciplinarité et un souci pour l’application des savoirs », trois aspects qu’elle considère comme des atouts pour sa carrière.
Une fois son diplôme obtenu, elle est devenue chargée de projets et coordonnatrice du laboratoire des effluents contaminés et eaux de procédés au CTRI. Elle y mène des recherches pouvant permettre à l’industrie minière régionale et nationale d’utiliser les bioprocédés pour traiter les effluents miniers et valoriser les déchets. Ses travaux sont de l’ordre du projet semi-pilote, pilote et de démonstration, mais elle est confiante que certains procédés prometteurs pourront être appliqués à plus grande l’échelle, pour assainir la chaine d’extraction des métaux précieux.
Elle est fière de contribuer au rayonnement de l’INRS, puisqu’elle se considère « chanceuse » d’y avoir étudié, dans un établissement « généreux » envers ses étudiants et qui réunit une communauté internationale. « C’est une petite boite bien organisée et très ouverte », résume-t-elle. L’étudiante expatriée qu’elle était y a trouvé « une famille ». « Et une famille essaie d’attirer d’autres membres de sa famille », ajoute-t-elle en soulignant qu’elle continue de travailler avec des diplômés et des scientifiques de l’INRS. Elle mentionne que les infrastructures de pointe de l’INRS sont exceptionnelles. « Durant mon doctorat, j’ai travaillé dans les grosses installations du laboratoire pilote dans le Parc technologique à Québec. C’est une expérience unique ! »
Elle retient également que les multiples occasions proposées par la communauté de l’INRS de travailler et de publier sur d’autres projets de recherche que sa thèse l’ont bien préparée pour entreprendre sa carrière. « Ça ouvre de nouvelles possibilités, ça développe notre capacité d’adaptation et ça nous permet de relever d’autres défis », juge-t-elle. Si Sara est vivement animée par la recherche dans son domaine d’adoption, le secteur minier, elle a l’ambition de revenir à l’INRS, pour y contribuer, cette fois, comme professeure associée. C'est une histoire inachevée.