Priyanka Jamadagni

Priyanka Jamadagni

Recevoir ce prix est une grande leçon d’humilité. Il m’encourage à poursuivre mes travaux scientifiques dans l’espoir de comprendre les troubles neurodéveloppementaux et neuropsychiatriques, étape par étape. Je tiens à remercier la Fondation de l’INRS d'avoir reconnu mes efforts en me décernant ce prix !

Priyanka Jamadagni
Doctorat en biologie, 2022
Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie
Direction : Kessen Patten


La thèse doctorale de Priyanka Jamadagni portait sur la compréhension des aspects neurodéveloppementaux du syndrome CHARGE, l’un des troubles du spectre de l’autisme causé par des mutations du gène CHD7. Sa thèse a combiné l’analyse des mutations génétiques chez le poisson-zèbre à des analyses comportementales et du développement du réseau neuronal. L’analyse transcriptomique [un ensemble de techniques permettant une analyse quantitative et qualitative des acides ribonucléiques] et le criblage de médicaments pour identifier un nouveau mécanisme de neuropathogénèse étaient aussi pris en compte. Priyanka a présenté sa recherche doctorale dans des conférences provinciales, nationales et internationales et elle a reçu plusieurs bourses pour son travail. Elle compte déjà quelques publications à son actif, comme autrice principale ou comme collaboratrice.

Qu'est-ce qui vous a amenée à l’INRS ? Que retirez-vous de votre expérience?

Après avoir terminé mes études de premier cycle et de maîtrise en Inde, je me suis mise à la recherche d’un laboratoire pour poursuivre mes études doctorale dans le domaine du neurodéveloppement. Les travaux du professeur Kessen Patten ont immédiatement attiré mon attention et j’ai rejoint son laboratoire en janvier 2017, ce qui m’a amenée au Canada à l’INRS ! Les cinq années de mon doctorat ont été extrêmement enrichissantes sous la supervision du Pr Patten. Je tiens à le remercier pour son mentorat et ses conseils ! Je souhaite également remercier l’INRS de m'avoir fourni l’infrastructure et de m’avoir accordé une bourse pour que je puisse poursuivre confortablement mes recherches. Je me souviendrai toujours des moments passés au bord de la rivière avec mes collègues de laboratoire pendant nos pauses lorsque j’étais à l’INRS.

Pouvez-vous décrire l’enjeu et l’impact de la recherche présentée dans votre thèse doctorale?

Dans ma thèse de doctorat, j’ai travaillé sur l’élucidation du rôle d’un gène, le CHD7, dans les aspects neurodéveloppementaux d’un trouble rare du développement appelé syndrome CHARGE. Les mutations du gène CHD7 sont connues pour être à l’origine du syndrome CHARGE et, en laboratoire, nous avons utilisé le poisson-zèbre mutant CHD7 comme modèle de cette maladie. J’ai découvert que la perte de CHD7 entraînait des défauts dans le nombre de neurones GABAergiques [qui concernent le neurotransmetteur GABA]. Nous avons pu constater que les défauts du réseau GABA sous-tendent le phénotype comportemental caractéristique de l’hyperactivité observé dans le syndrome CHARGE. En outre, la perte de CHD7 a contribué à ce phénotype par l’intermédiaire d’un axe de régulation de la voie paqr3b-MAPK, ce qui constitue un lien inédit ! En outre, grâce à mes recherches doctorales, nous avons pu identifier une petite molécule neuroprotectrice qui pourrait améliorer le défaut du réseau GABA et le comportement d’hyperactivité par le biais de la voie MAPK elle-même !

Qu’est-ce que cela signifie pour vous de recevoir ce prix?

Recevoir ce prix est une grande leçon d’humilité. Il m’encourage à poursuivre mes travaux scientifiques dans l’espoir de comprendre les troubles neurodéveloppementaux et neuropsychiatriques, étape par étape. Je tiens à remercier la Fondation de l’INRS d'avoir reconnu mes efforts en me décernant ce prix !

Quel est le prochain chapitre pour vous maintenant que vous avez obtenu votre diplôme ?

Je poursuis actuellement mon stage postdoctoral à la Faculté de médecine de l’Université Yale, dans le laboratoire de Dre Ellen Hoffman, où j’étudie les mécanismes neuronaux du syndrome de stress post-traumatique.

DÉCOUVREZ D'AUTRES LAURÉAT·E·S