Elias Catrix
Elias Catrix, doctorant en sciences de l’énergie et des matériaux

Premier lauréat de la bourse à la mémoire d’Andrea Rovere

Elias Catrix, étudiant au doctorat en sciences de l’énergie et des matériaux sous la direction du professeur Patrizio Antici, est le premier lauréat de la Bourse Andrea-Rovere, créée à la mémoire d’un talentueux diplômé et postdoctorant qui a marqué notre communauté.

Passionné d’optique spécialisé dans les théories électromagnétiques et quantiques, notre doctorant effectue des recherches dans le laboratoire Advanced Laser Light Source (ALLS) de l’INRS à Varennes. Il cherche à mettre au point des algorithmes d’intelligence artificielle (IA) sur la ligne de faisceau de protons accélérés par laser du ALLS afin d’optimiser la qualité et la stabilité du faisceau de protons généré par le laser. 

Toutes nos félicitations à M. Catrix ! Une cérémonie conviviale de remise de bourses aura lieu au Centre Énergie Matériaux Télécommunications cet automne au cours de laquelle les membres de la communauté pourront souligner la réussite de notre lauréat.

L’équipe de la Fondation lui a posé quelques questions afin d’en savoir plus sur ses travaux et ses aspirations pour la suite.

Elias, qu’est-ce qui vous a amené à l’INRS? Parlez-nous de votre expérience.

Durant mes deux premières années d’école d’ingénieur à l’Institut d’Optique en France, je me suis spécialisé dans les théories électromagnétiques et quantiques. J’ai eu notamment la chance de suivre le cours d’Interaction rayonnement-matière donné par Alain Aspect (prix Nobel de Physique 2022) qui m’a transmis sa passion pour la photonique et la physique des lasers. Cela m’a poussé à suivre en parallèle de la troisième année de mon cycle ingénieur à l’Institut d’Optique, le master Light Matter iNteractions (LMN) de l’Université de Bordeaux.

Ces différents choix de parcours m’ont incité poursuivre des études doctorales et à avoir les pieds dans le monde de la recherche. Dans mon cas c’est pour faire de ma passion mon métier grâce au doctorat. En discutant avec mes professeurs de l’Institut d’Optique de ma volonté de faire un doctorat dans le domaine de l’interaction-matière ils m’ont parlé de l’INRS et de son installation laser ALLS. J’ai trouvé les coordonnées du Professeur Antici sur le site internet et je l’ai contacté pour monter le projet qui est celui que je mène aujourd’hui pour mon doctorat.

Ce projet consiste à étudier et mettre en œuvre des algorithmes d’intelligence artificielle sur la ligne de faisceau de protons accélérés par le laser de ALLS afin d’optimiser la qualité et la stabilité du faisceau de protons généré par le laser. Travailler sur cette installation est un énorme avantage pour un jeune chercheur, car il permet de maitriser toutes les étapes de la chaine d’accélération de particules par laser.

Travailler au sein du groupe du Professeur Antici est extrêmement bénéfique pour mon autonomie en tant que chercheur et également sur le travail de groupe sur une infrastructure de grande envergure. En résumé, j’ai le sentiment que mon cursus m’a permis d’accumuler les connaissances et les compétences nécessaires pour mener à bout mon projet de doctorat. Que cela soit d’un point de vue théorique ou expérimental, la cohérence de mon parcours exprime une forme de continuité et de qualité quant à mon implication et à ma motivation à la poursuite de ce doctorat. 

Décrivez-nous l’enjeu et l’impact de la recherche présentée dans votre projet doctoral.

Actuellement, de nombreux laboratoires de recherche dans le monde entier mettent en place des lignes de faisceau de protons produites par laser pour l’utilisation de ces sources. Parmi les applications explorées en utilisant ces protons accélérés par laser, on trouve le domaine médical, mais aussi des applications dans le domaine de la science des matériaux pour tester les matériaux sous contrainte, pour la synthèse de microcristaux basée sur l’ablation de matériaux ou comme outil de diagnostic dans le domaine du patrimoine culturel. Cependant, il est nécessaire d’équilibrer soigneusement une multitude d’effets physiques qui couplent de manière non-linéaire les paramètres du laser et du plasma généré lors de l’interaction avec la matière.

L’optimisation de l’accélération pour les applications est encore compliquée par les taux de répétition limités et la stabilité des lasers actuels qui limite généralement les connaissances disponibles sur le système. Pour surmonter cet obstacle, plusieurs groupes ont commencé à incorporer des modèles d’intelligence artificielle pour optimiser le processus d’accélération laser-plasma. C’est dans cette optique que nous voulons étudier et mettre en œuvre des algorithmes d’IA sur la ligne de faisceau de protons accélérés par laser de ALLS afin d’optimiser la qualité et la stabilité du faisceau de protons généré par le laser.

« Je suis très honoré de recevoir cette bourse connaissant le lien qu’Andrea avait avec mon superviseur de thèse, Patrizio Antici. En effet, Andrea avait fait sa maîtrise à l’institut INFN de Frascati où Patrizio travaillait avant de rejoindre l’INRS. Il était à l’époque co-supervisé par un ancien membre de son groupe. Sa disparition a profondément touché Patrizio et il est heureux de savoir que son héritage est perpétué par un jeune chercheur de son groupe. »
– Elias Catrix, doctorant en sciences de l’énergie et des matériaux

Comment envisagez-vous la suite des choses?

Je suis étudiant au doctorant depuis quasiment un an et demi et je souhaiterais que la suite se passe aussi bien que cette première partie. Mon ambition serait de devenir enseignant-chercheur après mes années de doctorat et sûrement de post-doctorats. J’ai la volonté de continuer dans le milieu universitaire, tout en redonnant les connaissances que l’on m’a transmis aux futures générations de scientifiques. 

À propos de la bourse Andrea-Rovere

Cette bourse d’une valeur de 2 000 $ fut créée à la mémoire du brillant diplômé de l’INRS et généreux chercheur postdoctoral d’origine italienne Andrea Rovere. Elle vise à reconnaitre l’engagement communautaire et la qualité du travail de recherche d’un·e étudiant·e de doctorat au Centre Énergie Matériaux Télécommunications.

Annoncée à l’automne 2022 à l’initiative des membres de la communauté de l’INRS, il s’agit de l’une des premières nouvelles sources d’appui à la communauté étudiante de l’INRS déployée par la Fondation dans le cadre de son programme de bourses personnalisées.

Le concours s’est ouvert en mars et s’est conclu le 5 avril 2023. Il a été géré par le Service des études supérieures et de la réussite étudiante (SESRE) et a suscité un vif intérêt de la part de la communauté étudiante. La Fondation de l’INRS remercie chaleureusement l’équipe du SESRE pour son assistance et les membres du comité de sélection, M. Philippe-Edwin Bélanger, Mme Joanie Lavoie, Pr Jean-Charles Grégoire et Pre Emanuele Orgiu pour leur contribution essentielle.

Merci à tous ceux et celles qui ont posé leur candidature, qui ont participé à la diffusion et à la bonne marche du concours, ainsi qu’à nos généreux donateurs et donatrices pour leur appui inestimable.  

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