Qu’est-ce qui vous a amenée à l’INRS? Que retenez-vous de votre expérience à ce jour?

Mon parcours m’a conduite à l’INRS en raison de mon intérêt passionné pour la recherche sur l’inclusion de toutes les communautés, en particulier des Afrodescendant.e.s noir.e.s, en agriculture urbaine à Montréal. À ce jour, mon expérience à l’INRS a été enrichissante, me permettant d’approfondir mes connaissances, de développer des compétences de recherche avancées et de travailler sur un projet significatif qui contribue à la compréhension de l’inclusion et de l’équité.

Pouvez-vous nous décrire l’enjeu et l’impact de la recherche présentée dans votre projet doctoral?

Ma recherche vise à comprendre les mécanismes d’injustice alimentaire vécus par les communautés afrodescendantes en lien avec l’agriculture urbaine à Montréal. En identifiant les visions et pratiques de ces communautés, la recherche cherche à apporter des solutions équitables. L’impact potentiel réside dans la création de connaissances approfondies sur l’inclusion, la participation, favorisant ainsi des politiques et des pratiques plus justes dans le domaine de l’agriculture urbaine. L’originalité de ma recherche réside à placer les Black geographies dans un contexte francophone par l’étude des trajectoires de communautés souvent invisibilisées.

Quels sont les enjeux d’environnement et de développement durables auxquels vous comptez contribuer?

Ma contribution vise à aborder plusieurs Objectifs de développement durable des Nations Unies. Cela inclut la lutte contre la pauvreté, la promotion de l’égalité des sexes, la réduction des inégalités, la création d’emplois décents, le renforcement des communautés durables, la promotion de pratiques agricoles responsables et la lutte contre les changements climatiques.

Que signifie pour vous le fait de remporter cette bourse?

Remporter la Bourse Rio Tinto pour la diversité en sciences à l’INRS est une opportunité cruciale. Cela me permettra d’approfondir mes recherches, d’amplifier mon impact dans le domaine de l’inclusion environnementale et de contribuer de manière significative à la diversité et à l’inclusion dans les sciences. Cela représente également une reconnaissance de mon engagement et de mes efforts en tant que femme noire dans le domaine de la recherche.

Comment envisagez-vous la suite des choses?

Je prévois de poursuivre activement ma recherche en analysant la littérature existante, les rapports stratégiques et en menant des entretiens pour recueillir des données essentielles à mon projet. La diffusion des résultats de ma recherche via des infographies et fiches d’information contribuera à sensibiliser davantage sur les enjeux d’inclusion environnementale. En remportant la bourse, je pourrai consacrer davantage d’énergie à cette recherche, renforçant ainsi son impact potentiel sur les politiques et les pratiques en matière d’agriculture urbaine à Montréal.

Qu’est-ce qui vous a amenée à l’INRS? Que retenez-vous de votre expérience jusqu’à présent?

Je suis venue à l’INRS pour mon projet de doctorat. Je m’intéresse aux volcans qui entrent en éruption sous l’eau ou la glace et l’INRS offrait des possibilités de recherche dans ce domaine. Je vivais déjà au Canada dans le cadre de ma maîtrise à l’UBC, mais le fait de déménager au Québec m’a également permis de me rapprocher de ma famille dans le Vermont. Jusqu’à présent, j’ai apprécié mon expérience ici. Mon projet implique beaucoup de travail sur le terrain et en laboratoire, ce qui m’a permis d’acquérir beaucoup de nouvelles compétences. J’ai récemment eu l’occasion de me rendre au Guatemala pour présenter mon travail, ce qui était vraiment amusant et intéressant.

Pouvez-vous décrire le défi et l’impact de la recherche présentée dans votre projet de doctorat?

Mon travail est axé sur la compréhension des processus éruptifs des volcans phréatomagmatiques. Ces types de volcans, qui apparaissent lorsque le magma interagit avec les eaux souterraines, ont tendance à être plus explosifs que leurs homologues secs. Nous cherchons à mieux comprendre le moment de l’éruption grâce aux cendres produites. Ce type d’information est utilisé pour mieux comprendre la dynamique éruptive des volcans phréatomagmatiques, ce qui permet de cartographier et de planifier les risques.

Quelles sont les questions liées à l’environnement et au développement durable auxquelles vous avez l’intention de contribuer?

Bien que les processus volcaniques à grande échelle échappent largement à l’influence des processus climatiques, le changement climatique exacerbera les problèmes existants en matière de prévision et de gestion des risques. Les éruptions phréatomagmatiques sont généralement plus explosives que leurs homologues magmatiques. La survenue d’une éruption est déterminée par des processus souterrains à grande échelle sans rapport avec le climat. Cependant, le fait qu’une éruption soit magmatique ou phréatomagmatique est largement influencé par l’environnement éruptif. Si les régions deviennent plus humides ou plus sèches en réponse au changement climatique, cela peut influencer le style éruptif, ce qui complique le travail de création de cartes de risques et de protection des populations.

En outre, comme tous les systèmes sont mis à l’épreuve par le changement climatique et l’augmentation des catastrophes naturelles liées aux conditions météorologiques, une bonne préparation aux catastrophes volcaniques devient encore plus cruciale. Les systèmes environnementaux dans lesquels les volcans entrent en éruption devenant de plus en plus compliqués et les interventions d’urgence de plus en plus sollicitées, une planification bien informée des risques devient de plus en plus importante.

Que signifie pour vous le fait d’avoir remporté cette bourse?

Je suis très honorée d’avoir obtenu cette bourse. Il est très valorisant de voir mes contributions scientifiques reconnues et encouragées. Cependant, je suis également consciente de ma position en tant que personne à la fois marginalisée et privilégiée dans les espaces scientifiques. Je m’engage à utiliser le privilège que j’ai pour accueillir et soutenir d’autres personnes qui ne se sentent pas traditionnellement les bienvenues dans les sciences de la Terre. Cette bourse me permettra également de m’engager plus pleinement dans mes études et, je l’espère, d’assister à davantage de conférences, qui sont d’excellentes occasions de rencontrer d’autres volcanologues et d’élargir ma compréhension du domaine.

Comment entrevoyez-vous l’avenir?

Une fois que j’aurai terminé mon doctorat, j’aimerais enseigner au niveau universitaire de premier cycle. J’ai eu la chance de bénéficier d’un excellent encadrement pendant ma licence et j’espère pouvoir en faire autant pour les futurs étudiants. Je souhaite continuer à étudier les volcans phréatomagmatiques et en apprendre davantage sur la planification des risques. À terme, j’aimerais travailler avec les communautés menacées par les éruptions volcaniques afin d’élaborer des plans de gestion des risques.