Qu’est-ce qui vous a amenée à l’INRS? Que retirez-vous de votre expérience jusqu’à présent?

J’ai entendu parler de l’INRS pour la première fois lorsqu’un ami m’a fait part sur LinkedIn d’un poste de doctorant qui m’intéressait. Intriguée, j’ai commencé à effectuer des recherches sur l’INRS, ses professeurs et leurs domaines de recherche. Des conversations avec un ami étudiant de l’INRS m’ont fourni des informations précieuses, qui m’ont permis d’entrer en contact avec mes directeurs de thèse, les professeurs Tarek Djerafi et José Azaña. En découvrant leurs projets en cours, j’ai été convaincue que le fait de travailler avec eux me permettrait d’explorer mon domaine d’intérêt. Je considère cette opportunité comme un moyen d’acquérir les compétences et l’expertise cruciales pour mes futurs projets professionnels.

Pouvez-vous décrire le défi et l’impact de la recherche présentée dans votre projet doctoral?

L’essence des systèmes de communication réside dans la manipulation et le débruitage des signaux, qui englobent des opérations mathématiques fondamentales telles que l’addition, la soustraction, le mélange de signaux, la différenciation, l’intégration, la transformée de Fourier, la transformée de Hilbert, le filtrage et l’amplification. Ces opérations ont migré vers le domaine numérique, en employant des processeurs de signaux numériques. Toutefois, ce traitement des signaux présente des inconvénients, notamment une consommation d’énergie élevée, une diminution des performances à haute fréquence et la nécessité d’utiliser des convertisseurs analogiques-numériques coûteux.

En vue de résoudre ces problèmes, mon projet de doctorat se concentre sur l’avancement des circuits ou blocs de traitement des signaux analogiques qui manipulent le signal reçu dans sa forme analogique vierge. Ainsi, ma recherche vise à atténuer les limites posées par les opérations numériques à plusieurs étapes, offrant une efficacité et des performances accrues dans les systèmes de communication sans-fil à ondes millimétriques en optimisant le traitement du signal dans le domaine analogique. En outre, cette approche contribue à réduire la consommation d’énergie.

La réalisation de ce projet comporte son lot de défis. Le caractère nouveau de mes travaux signifie qu’il y a un manque de références disponibles. En outre, il y a une courbe d’apprentissage, ainsi que la nécessité d’utiliser différents outils logiciels. Le processus de simulation pour tester le dispositif conçu prend du temps, souvent plusieurs jours.

Que signifie pour vous l’obtention de cette bourse ?

Recevoir cette bourse est un honneur, car elle reconnaît mon engagement dans diverses activités extracurriculaires et communautaires. Elle me motive, comme femme scientifique, à contribuer positivement à mon parcours universitaire tout en maintenant un engagement en faveur du développement de mon milieu et en apportant des contributions significatives à des communautés plus vastes.

Comment voyez-vous l’avenir ?

Je suis enthousiaste à l’idée des possibilités qui s’offrent à moi. Mon objectif est d’exceller dans les études et de bâtir ma carrière de chercheuse. J’ai également l’intention d’avoir un impact positif sur diverses communautés. Le voyage que j’entreprends promet un équilibre d’épanouissement personnel et scientifique.

Qu’est-ce qui vous a amenée à l’INRS ? Que retenez-vous de votre expérience jusqu’à présent?

Mon parcours dans le monde scientifique a commencé lors de l’obtention de mon diplôme au Brésil, et depuis lors, il a toujours été continu et cohérent. Durant ma maîtrise, j’ai obtenu une bourse du programme ELAP (Emerging Leaders in the Americas Scholarship Program) pour effectuer, en 2022, un stage de recherche au Centre Énergie Matériaux de l’INRS dans le laboratoire de la professeure Ana Tavares. À cette époque, j’ai travaillé sur la synthèse et la caractérisation électrochimique du matériau oxyde de graphène (EGO) fonctionnalisé avec de l’acide 4-aminobenzoïque (4-ABA). Les études se sont concentrées sur l’effet de la structure du catalyseur sur son activité électrocatalytique et sur une méthode alternative pour étudier les réactions de transfert de masse contrôlées et l’appliquer à l’évaluation de la réaction de réduction de l’oxygène, au traitement et à la conversion de l’énergie (supercondensateurs).

Je suis maintenant doctorante en sciences de l’énergie et des matériaux, à nouveau sous la direction de la Professeure Ana Tavares, depuis septembre 2023. J’ai toujours eu à cœur de poursuivre des études supérieures, ce qui m’a toujours poussée à acquérir des connaissances scientifiques pertinentes et de qualité.

Pouvez-vous décrire le défi et l’impact de la recherche présentée dans votre projet doctoral?

Mon sujet de recherche est l’électrocatalyse et les électrodes pour l’électrolyse de l’eau. La chance de rejoindre l’équipe de recherche de l’INRS, une institution internationalement reconnue dans ce domaine, suscite en moi une grande émotion. Les études et les projets de recherche liés aux réactions électrocatalytiques, aux matériaux, aux méthodes électrochimiques et aux applications énergétiques ont toujours été liés à ma formation et à mes recherches.

L’impact de cette recherche est multiple. Tout d’abord, les catalyseurs synthétisés à l’aide de cette méthode devraient présenter une activité catalytique supérieure et une plus grande stabilité par rapport aux catalyseurs conventionnels, ce qui pourrait conduire à des avancées significatives dans quelques domaines, notamment la catalyse électrochimique et la production d’énergie renouvelable. En somme, le défi et l’impact de la recherche présentée dans mon projet de doctorat sont intrinsèquement liés à la recherche de solutions innovantes et durables aux défis actuels auxquels la société est confrontée, notamment en ce qui concerne la production d’énergie et la gestion des matières résiduelles.

Que signifie pour vous l’obtention de cette bourse ?

Obtenir la bourse du conseil de la Fondation de l’INRS signifie promouvoir la diversité et l’inclusion en soutenant les femmes qui poursuivent des carrières scientifiques. C’est aussi encourager d’autres femmes à explorer au-delà de leur pays d’origine à la recherche de nouvelles expériences et opportunités et être valorisées pour cette quête.

Par nature, l’échange d’expériences et l’apprentissage constituent ma plus grande motivation et m’incitent à être une source d’inspiration pour la prochaine génération de chercheuses.

Quels sont vos projets pour l’avenir ?

Mes projets futurs comprennent l’accès à une éducation de qualité pour poursuivre ma formation universitaire, terminer mes études doctorales en sciences de l’énergie et des matériaux et jeter les bases d’une carrière solide dans le milieu de la recherche. En outre, je vise à réunir les conditions qui me permettront d’apporter une contribution significative au domaine de la science et de la technologie et de devenir une professionnelle reconnue et respectée.