Nouvelles chaires en télécommunications
Deux nouvelles chaires de recherche en télécommunications sont lancées cette année à l’INRS, grâce au fonds de dotation Cyrille-Duquet. Sonia Aïssa et Tayeb Denidni, tous deux professeurs au Centre Énergie Matériaux Télécommunications de l’Institut national de la recherche scientifique en sont les titulaires. Leurs travaux de recherche respectifs bénéficieront d’une somme annuelle de 50 000 $ au cours des cinq prochaines années.
Ces deux chaires découlent d’une décision prise par le Comité de qualification de l’INRS géré par la Fondation de l’INRS. La proposition soumise par le professeur François Légaré, directeur du Centre Énergie Matériaux Télécommunications, visait à développer encore davantage les avancées scientifiques et technologiques et le transfert des connaissances dans les domaines des télécommunications.
La professeure Sonia Aïssa est spécialiste des communications multimédias sans-fil. Elle s’intéresse notamment à la gestion des ressources radio dans les réseaux sans-fil. Titulaire depuis juin 2023 de la Chaire de recherche en communications sans-fil durables à l’INRS, nous consacrerons sous peu une publication à ses travaux.
Formé en génie électrique et Fellow de l’Institute of Electrical and Electronics Engineers (IEEE), le professeur Tayeb A. Denidni se concentre sur les antennes et les systèmes radiofréquences. Il est notamment responsable scientifique du Laboratoire radiofréquence de l’INRS, une infrastructure qui comprend une chambre anéchoïque blindée et des équipements spécialisés servant à la conception et à la modélisation des composants radiofréquence pour les applications en communications sans-fil. Il vient tout juste d’obtenir la nouvelle Chaire de recherche sur les systèmes d’antennes avancés pour les communications sans fil à ondes millimétriques et les capteurs biomédicaux à l’INRS.
Le financement de 250 000 $, qui sera jumelé à des subventions de recherche, lui permettra de développer un programme de recherche qui pourra notamment former une nouvelle cohorte de scientifiques en télécommunications de nouvelle génération 5G et 6G et mettre au point des antennes présentant diverses applications dans le domaine biomédical. « Grâce à la miniaturisation, je nous imagine par exemple concevoir des antennes encapsulées dans le corps humain pour transmettre et recevoir des données vitales », ajoute-t-il.
« Les systèmes de communications évoluent d’une génération à l’autre, mentionne-t-il, mais il faut mettre au point de nouvelles antennes qui permettront de capter et de transmettre ces communications de l’avenir », ajoute notre spécialiste. La fréquence et la largeur de bande sont des paramètres importants dans le développement technologique et industriel. « Les systèmes actuels permettent de connecter les gens entre eux, mais les systèmes futurs permettront de réaliser de nouveaux progrès dans le domaine des objets connectés, qu’on appelle « Internet of things ». On a besoin d’une large bande pour transmettre une telle quantité d’information. La mise au point d’antennes pour les ondes millimétriques est une voie d’avenir pour les communications sans-fil », affirme-t-il.
Selon le Pr Denidni, la Chaire donnera à son équipe la liberté d’explorer des sujets que les organismes subventionnaires ou les entreprises ne seraient pas disposés à financer. « On parle de recherche fondamentale, de prendre des risques que ça marche ou pas. Ça nous permettra de rêver, d’imaginer, de tester des choses non conventionnelles qui peuvent sembler bizarroïdes ou relevant de la science-fiction, mais qui pourraient éventuellement mener à des innovations technologiques révolutionnaires », dit-il. De plus, en lui permettant de soutenir plus d’une dizaine d’étudiantes et d’étudiants, la Chaire créera « une masse critique de qualité formée à l’INRS dans ce domaine », ajoute-t-il.
Il compte par ailleurs bonifier les conditions de ses étudiants et poursuivre ses collaborations de recherche avec des partenaires industriels. « Ma philosophie, c’est de leur offrir les meilleures conditions pour leurs études. Les projets avec les industriels contribuent à leur formation et leur ouvrent des possibilités de carrière, en plus d’accroitre le financement disponible », estime-t-il. « Plus nos étudiants sont heureux, plus ils performent bien, alors tout le monde y gagne », conclut le Pr Denidni.
À propos de la Chaire de recherche sur les systèmes d’antennes avancés pour les communications sans fil à ondes millimétriques et les capteurs biomédicaux à l’INRS
La chaire se concentre sur la conception de systèmes d’antennes avancés en ondes millimétriques pour les futures générations (5G et 6G) de communications sans fil et les capteurs biomédicaux. La recherche utilisera de nouveaux matériaux avancés pour développer de nouvelles antennes qui prendront en charge les futures communications sans fil à ondes millimétriques et les applications biomédicales. L’objectif est de développer un nouveau programme d’excellence en recherche dans le domaine des antennes pour télécommunications, qui pourra contribuer à des innovations importantes dans des secteurs de haute technologie de pointe. Ce programme de recherche formera des étudiants en ingénierie des antennes, en dispositifs radiofréquence, en télécommunications et en capteurs biomédicaux.
À propos du fonds Cyrille-Duquet
Le fonds Cyrille-Duquet soutient depuis 1984 la formation et les progrès scientifiques et technologiques dans le domaine des télécommunications à l’INRS. Il porte le d’un commerçant, politicien et inventeur québécois, Cyrille Duquet (1841 – 1922), qui est notamment connu pour ses innovations dans le domaine de la téléphonie, comme des procédés permettant d’améliorer la transmission du son et l’invention d’un combiné sur lequel se trouvent l’émetteur et le récepteur.