Félicitations à nos lauréates !
Remise des bourses du conseil de la Fondation
Natalie Herkendaal, étudiante à la maîtrise en sciences de l’énergie et des matériaux sous la direction du professeur Lionel Roué, et Marília Karla Soares Lopes, doctorante en télécommunications sous la direction du professeur Tiago Falk, sont les premières lauréates des Bourses du conseil de la Fondation de l’INRS remises aujourd’hui, à la veille de la Journée internationale des femmes et des filles de science.
En droite ligne avec les objectifs de l’INRS en matière d’équité, d’inclusion et de diversité, ces bourses d’une valeur de 2 500 $ visent à encourager et à soutenir plus d’étudiantes à la maîtrise et au doctorat dans les programmes de formation du Centre Énergie Matériaux Télécommunications, où les femmes tendent à être sous-représentées. La bourse bonifie les conditions d’études offertes par l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) à la titulaire.
Nous avons posé quelques questions à nos lauréates afin de vous les faire connaître.
Natalie Herkendaal
Étudiante à la maîtrise en sciences de l’énergie et des matériaux
Qu’est-ce qui vous a amenée à l’INRS? Que retenez-vous de votre expérience?
J’ai commencé mon parcours à l’INRS en tant que stagiaire d’été de premier cycle. Ça me semblait une magnifique occasion d’acquérir de l’expérience pertinente dans mon domaine, de pratiquer mon français et de faire un peu de réseautage. En fin de compte, j’ai rencontré mon futur directeur de recherche, Professeur Lionel Roué, et se suis engagée dans un projet de maîtrise qui me passionne. Cette expérience m’a permis d’explorer et d’éclairer mes options pour les études de cycles supérieurs et de me faire de nouveaux amis en même temps !
Pouvez-vous nous décrire la recherche au cœur de votre projet d’études?
Mon projet de maîtrise est axé sur le développement d’anodes à base de silicium pour batteries lithium-ion. Avec une capacité spécifique presque 10x plus élevée que celle du graphite classique, ce matériau est surtout étudié dans le contexte des automobiles électriques où cette capacité va se traduire en une autonomie comptant plus de kilomètres entre les recharges, donc moins de temps passé à la borne. L’attractivité des voitures électriques est un enjeu important dans la transition vers les énergies propres et pour la réduction de la pollution de l’air dans les centres urbains.
Que signifie pour vous le fait de remporter cette bourse?
Cette bourse me permettra de maintenir un bon équilibre entre mes études, mon travail et mes activités extracurriculaires. J’adore m’impliquer dans ma communauté et participer à une variété d’activités, mais nous vivons tous des temps difficiles actuellement et les membres les plus vulnérables de notre communauté (comme les étudiants au post-secondaire) sont impactés d’autant plus. Grâce à cette bourse, je pourrai me sentir libre d’investir le temps, l’attention et l’apport quotidien de caféine nécessaire à la complétion de mes études et à la réalisation de mes buts personnels.
Comment envisagez-vous la suite des choses?
Je prévois faire un passage accéléré au doctorat dans les prochains mois afin de continuer à développer mes capacités en recherche ici à l’INRS et chez nos partenaires à l’Institut des matériaux de Nantes. Ce n’est pas la dernière fois que vous entendrez parler de moi à l’INRS ! J’espère que mon parcours et mes réalisations dans mon domaine pourront inspirer d’autres jeunes femmes à poursuivre une carrière en sciences malgré tous les obstacles auxquels elles peuvent faire face.
Marília Karla Soares Lopes
Doctorante en télécommunications
Qu’est-ce qui vous a amenée à l’INRS?
J’ai pris connaissance de l’INRS par une étudiante lors d’une conférence à Montréal (Women in Machine Learning @NeurIPS). Je terminais alors mes études au Brésil et je cherchais à réaliser mon rêve d’acquérir une expérience d’études à l’étranger. Je cherchais des universités pour commencer ma maîtrise et j’ai trouvé à l’INRS l’endroit idéal pour moi, car c’est un institut qui valorise la recherche scientifique et qui donne aux étudiants les moyens de réaliser leur projet. J’ai terminé ma maîtrise à l’INRS et en 2021 j’ai également commencé mon doctorat à l’INRS sous la direction du professeur Tiago Falk. Au cours de ma formation, j’ai acquis beaucoup d’expérience et j’ai intégré une équipe multiculturelle stimulante.
Pouvez-vous nous décrire la recherche au cœur de votre projet de doctorat?
Le stress et l’anxiété sont de plus en plus présents dans la société, contribuant à de nombreuses maladies chroniques et diminuant la qualité de vie. Le trouble anxieux généralisé (TAG) est l’un des problèmes de santé mentale les plus répandus dans le monde. Depuis le début de la pandémie, davantage de personnes se sont tournées vers la nature à travers la marche, les bains de forêt et la randonnée afin de favoriser la relaxation et de traiter l’anxiété et le stress. Bien que les bienfaits de l’interaction avec la nature sur la santé mentale aient été bien documentés, ces activités de plein air peuvent ne pas être accessibles à tous. Une approche plus inclusive est donc nécessaire.
Mon projet Nat[UR]e@home vise à faire entrer la nature dans le salon du patient à l’aide de la réalité ultime (UR). Alors que les systèmes VR n’offrent que des stimuli audiovisuels, les nouveaux systèmes UR engagent non seulement les sens auditifs et visuels sont engagés, mais aussi olfactifs, thermoréceptifs et tactiles. De tels systèmes multisensoriels peuvent être portables et ouvrir de nouvelles avenues pour le traitement du stress et de l’anxiété à domicile qui peut être accessible à tous, malgré les limites de mobilité, les conditions de santé et l’accès à la nature en milieu urbain.
Ce projet étant le premier du genre, les connaissances scientifiques qui en émergeront contribueront non seulement à l’avancement de la réalité immersive, mais aussi à de nouveaux biomarqueurs de stress/anxiété/relaxation et à des outils de traitement accessibles. Je vise à développer de nouveaux modèles de stress/anxiété basés sur les multiples modalités de signal mesurés et des outils avancés d’apprentissage automatique.
Que signifie pour vous le fait de remporter cette bourse?
Tout d’abord, je voudrais dire un grand merci pour cette opportunité. Je suis très reconnaissante de l’aide qui m’a été accordée. Cette aide me motive dans la poursuite de mes projets et dans ma carrière de chercheure.
Comment envisagez-vous la suite des choses?
Je vois une opportunité de me développer comme femme scientifique et je cherche à encourager encore plus de femmes dans le domaine. Cet encouragement me pousse encore plus loin pour établir ma carrière.
Ces bourses sont offertes au terme d’un concours qui a eu lieu à l’automne. Un comité de sélection composé de membres du corps professoral et du Service des études supérieures et de la réussite étudiante a évalué les dossiers soumis et déterminé les lauréates.
Pour célébrer la réussite de nos étudiantes et afin de souligner la Journée internationale des femmes et des filles de science, une trentaine de membres de la communauté de l’INRS sont conviés aujourd’hui à la cérémonie de remise des bourses au campus montréalais du Centre Énergie Matériaux Télécommunications de l’INRS. Des mots de bienvenue du directeur général de l’INRS, M. Luc-Alain Giraldeau, du directeur du Centre, Pr François Légaré, et de la présidente du conseil de la Fondation, Me Martine Vanasse, précéderont la présentation des boursières.
Les Bourses du conseil de la Fondation ont été créées en 2021 grâce à un engagement de don de 25 000 dollars sur cinq ans consenti au nom du conseil d’administration de la Fondation. Une somme annuelle de 5 000 dollars est utilisée pour verser les bourses.
En plus de souligner l’apport précieux de la présidente du conseil, Me Vanasse, et de l’ancien directeur du Centre Énergie Matériaux Télécommunications, le Pr Marc André Gauthier, la Fondation de l’INRS remercie chaleureusement toutes les personnes qui ont soumis une candidature et participé au processus de sélection.
Félicitations et bonne réussite à nos inspirantes lauréates !