La Fondation de l'INRS annonçait, en juin 2025, la création de la bourse Mario-Bergeron, en hommage à ce professeur qui a marqué la recherche en chimie minérale et environnementale à l’INRS pendant plus de 25 ans. Nous avons remis la bourse le 3 septembre lors d’une cérémonie au Centre Eau Terre Environnement en présence du directeur, le professeur Louis-César Pasquier, de Madame Louise Léveillée, d’ancien·ne·s collègues du professeur Mario Bergeron et de nombreux membres de la communauté INRS. Nous félicitons chaleureusement Niloufar Nikravesh, la première lauréate de cette bourse.
Niloufar Nikravesh, étudiante au doctorat en sciences de la Terre, sous la direction du professeur Louis-César Pasquier
- Qu’est-ce qui vous a amenée à l’INRS? Que retenez-vous de votre expérience?
J’ai été attirée par l’INRS en raison de son fort engagement dans la recherche appliquée et environnementale, en particulier au sein du Centre Eau Terre Environnement. Le programme en sciences de la Terre correspond parfaitement à mes préoccupations personnelles pour l’environnement. Je souhaitais participer à des projets qui ne se contentent pas de faire progresser la connaissance scientifique, mais qui ont également un impact concret et positif sur le développement durable. Le projet pour lequel j’ai postulé m’a particulièrement intéressée car il relève d’un triple défi : transformer un déchet minier dangereux en un produit de valeur, utiliser un procédé à faible émission de carbone, et contribuer à la réduction des risques environnementaux. Ce que j’apprécie le plus dans mon expérience jusqu’à présent, c’est la communauté de recherche accueillante, l’accès à des installations de pointe et la possibilité d’apprendre aux côtés de collègues ayant des expertises variées en géosciences, chimie et sciences de l’environnement. - Pouvez-vous nous décrire l’enjeu et l’impact de votre projet de recherche?
Le défi de mon projet consiste à déterminer les conditions de fonctionnement optimales pour la calcination des carbonates de magnésium, produits à partir de la carbonatation de la serpentine. Cette étape est cruciale car elle détermine l’efficacité avec laquelle nous pouvons obtenir de l’oxyde de magnésium, un matériau industriel de valeur. Parallèlement, la calcination conventionnelle libère généralement beaucoup de CO₂. Mon travail vise à mieux comprendre la cinétique de la réaction, à identifier les meilleures conditions de fonctionnement et à explorer des moyens de simplifier la capture du CO₂ des gaz émis. L’impact global est que cette recherche contribue à un procédé plus durable, dans lequel le CO₂ peut être réutilisé en boucle fermée, ce qui permet de réduire les émissions tout en créant de la valeur à partir des résidus miniers. - Que signifie pour vous le fait de remporter cette bourse?
Recevoir la bourse Mario-Bergeron est à la fois un honneur et une source de motivation. Elle reconnaît l’importance de la recherche que je mène et me donne confiance pour continuer. Au-delà du soutien financier, c’est surtout un encouragement, qui montre que mon travail est apprécié et qu’il peut contribuer à développer des solutions plus durables. - Comment envisagez-vous la suite des choses?
À court terme, je prévois de continuer à développer mes recherches dans le domaine des procédés minéraux durables. À plus long terme, j’espère m’appuyer sur mon expérience pour travailler sur des projets visant à rendre les procédés industriels plus propres et respectueux de l’environnement. Je souhaite mettre mes compétences au service de l’amélioration des conceptions de procédés, de l’optimisation de l’efficacité et de la recherche de solutions permettant de réduire les émissions. Mon objectif est de contribuer à des recherches et des applications pratiques qui allient innovation technique et bénéfices environnementaux concrets, transformant les défis industriels en solutions durables.
Sur la photo (de gauche à droite): Louis-César Pasquier, Luc-Alain Giraldeau, Niloufar Nikravesh, Normand Bergeron, Louise Léveillée, Michel Malo, Carole Parent et Élise Comtois.
Le projet de notre première lauréate incarne pleinement l’esprit de la bourse créée à l’initiative du Centre et de la famille du professeur Bergeron.
La Fondation de l’INRS tient à remercier chaleureusement les membres du comité de sélection pour leur engagement et leur rigueur dans l’évaluation des candidatures : le professeur Normand Bergeron, l’ancien agent de recherche Alain Langlais, le professeur honoraire Michel Malo et l’ancienne conseillère, Partenariat et valorisation, Carole Parent.
En honorant la mémoire du professeur Bergeron et en soutenant de jeunes chercheur·euse·s comme Niloufar Nikravesh, la communauté de l’INRS poursuit une mission essentielle : former la relève scientifique qui contribuera à bâtir un avenir plus durable.