Marie-Odile Melançon

Marie-Odile Melançon
Maîtrise en études urbaines, 2019
Cheffe de division, Soutien au développement culturel, Ville de Montréal

Marie-Odile Melançon

 

« L’INRS est une petite université par sa taille, mais elle a un regard projeté sur le monde et cela est une force. La rigueur de l’analyse du travail de recherche est quelque chose que j’ai pu véritablement approfondir au centre UCS, en plus des enjeux liés au domaine de la culture. » 

Véritable passionnée par les différentes disciplines des sciences sociales ainsi que par les arts et les lettres, notre diplômée Marie-Odile Melançon partage avec nous sa profonde affection pour la culture, la ville et l’INRS.

Au départ, Marie-Odile Melançon était vouée à une carrière scientifique, mais son intérêt indéniable pour les arts et les sciences sociales l’amène à poursuivre dans cette voie, une véritable passion pour elle. Ses intérêts se sont aussi transformés au fil du temps et Marie-Odile en profite pour explorer plusieurs disciplines. Après l’obtention d’un baccalauréat en arts et sciences et d’une scolarité de maîtrise en histoire, elle se perfectionne en obtenant un certificat en intervention en milieu multiethnique et une mineure en dramaturgie. Son choix s’arrête ensuite sur l’étude des enjeux liés à des questions d’intégration de la culture dans les milieux urbains qu’elle entreprend à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS).

Elle se qualifie de véritable fervente d’études classiques et littéraires, d’histoire et de dramaturgie et elle s’intéresse aux questions d’inclusion et aux relations interculturelles et dit éprouver un intense plaisir en découvrant de nouvelles connaissances. Le rôle que la culture joue dans une ville et qui forge son identité collective l’interpelle particulièrement. Elle décide donc d’entreprendre une deuxième maîtrise en études urbaines au centre Urbanisation Culture Société (UCS), sous la direction du Professeur Christian Poirier, dont les intérêts de recherche portent notamment sur la participation culturelle et citoyenne, et de la Professeure Annick Germain, qui s’intéresse à la compréhension sociologique des phénomènes urbains. 

« Ce qui m’intéressait vraiment était les liens entre la ville et la culture et plus précisément la question de la cohésion sociale que la culture favorise lorsque les villes planifient en amont de son intégration. La culture joue un rôle essentiel dans une ville, autant sur son plan social, sa mixité et sa vie de quartier entre autres, que sur le plan économique et sur son dynamisme », précise-t-elle.

Ce que Marie-Odile recherchait avant tout, c’était d’avoir un regard plus transversal et à ouvrir ses horizons, et c’est ce qu’elle estime avoir trouvé à l’INRS. « Mon expérience à l’INRS fut une expérience riche pour moi, à tous les niveaux. Comme je faisais ma maîtrise tout en travaillant à la ville de Montréal, ce que j’ai particulièrement apprécié c’est la posture de réflexivité que cette expérience m’a donnée et qui m’a permis de prendre un recul par rapport aux projets sur lesquels je travaillais. L’INRS est une petite université par sa taille, mais elle a un regard projeté sur le monde et cela est une force. La rigueur de l’analyse du travail de recherche est quelque chose que j’ai pu véritablement approfondir au centre UCS ainsi que les enjeux liés au domaine de la culture. ». Elle enchaîne en partageant qu’elle s’est sentie très vite bien outillée grâce à ses apprentissages, à la rigueur de la recherche scientifique et que cela a eu un grand impact sur l’évolution de sa carrière et attribue grandement le développement de ses compétences professionnelles à sa formation qu’elle a acquise à l’INRS. 

Marie-Odile est aujourd’hui gestionnaire à la ville de Montréal et cumule plus de vingt années d’expérience à travailler au développement culturel sur l’ensemble du territoire et à l’accessibilité de tous et toutes aux arts et à la culture, notamment par le réseau des maisons de la culture. Elle est inlassablement motivée à rendre la ville toujours plus vivante, inclusive et riche de sens pour ses citoyennes et citoyens et collabore activement à des groupes de recherche comme partenaire-ville à Villes Régions Monde (VRM) et à l’Observatoire des médiations culturelles (OMEQ) ce qui lui permet de poursuivre une collaboration avec ses anciennes et anciens professeur-e-s de l’INRS. « J’aimerais continuer dans l’avenir, à avoir un lien avec la recherche universitaire tout en occupant mon poste à la ville » ajoute-t-elle.

Et son souhait pour l’avenir ? Elle aimerait voir des liens encore plus forts entre la culture et l’aménagement urbain entre autres, mais aussi dans la planification de la ville dans ses diverses facettes. Voir la culture comme vecteur incontournable de développement lorsqu’on réfléchit à l’avenir de la ville et que la culture soit présente dès le début de la planification pour notre mieux-être collectif. « En somme, l’identité d’une ville passe beaucoup par la culture. C’est un pilier essentiel pour rendre une ville dynamique, innovante et épanouissante » conclut-elle.

 

[Propos recueillis en mai 2023.]