Leslie Kapo

 

Ce prix est une reconnaissance de la confiance que m’ont accordé les jeunes qui ont participé à mes recherches. Ça m’encourage à poursuivre mon travail.

Leslie Kapo
Ph. D. Études urbaines, 2021

Centre Urbanisation Culture Société | Directrice : Julie-Anne Boudreau


Qu’est-ce qui vous a amené à l’INRS? Que retenez-vous de votre expérience?

Je suis un chercheur, un intervenant et un éducateur. C’est une rencontre avec les chercheuses de calibre international Valérie Amiraux de l’Université de Montréal et Julie-Anne Boudreau du Centre Urbanisation Culture Société qui m’ont amené à l’INRS. Le réseau, les connaissances et l’expertise de la professeure Boudreau et les possibilités de financement qu’elle m’offrait comme étudiant étranger m’ont incité à venir étudier au Québec. À l’époque, mon projet de thèse était embryonnaire, mais j’ai tout de suite aimé la curiosité et la valorisation des approches qualitative et ethnographique.

La force de l’INRS est d’être une université à taille humaine. La proximité avec le personnel, les professeurs et les étudiants est d’une grande valeur. Aussi, le soutien de Mme Wassila Foul dans mon accueil le suivi de mes visas comme étudiant étranger a été déterminant. Elle a été une source de la réussite de ma thèse doctorale.

Pouvez-vous décrire l’enjeu et l’impact de la recherche présentée dans votre thèse?

J’ai fait quatre ans d’enquête terrain pour suivre les aventures ordinaires des jeunes montréalais racialisés, issus de minorités raciales, ethniques, culturelles, religieuses ou visibles. L’idée était de faire une sociologie et une géographie de la jeunesse de 18 à 30 ans d’une ville contemporaine, en ayant un solide ancrage sur l’expérience des jeunes. Ma recherche doctorale a été faite sur et avec ces jeunes, pour faire une ethnographie de leurs parcours de vie. J’ai fait beaucoup d’observation, de discussions et d’entrevues avec des jeunes pour documenter leurs trajectoires, leurs enjeux et leurs obstacles, mais aussi leurs opportunités, réussites et stratégies de résistance. J’ai moi-même la double nationalité française et ivoirienne, alors ça me rejoint. J’avais les bonnes conditions de recherche pour prendre le temps de mieux comprendre les nuances et la complexité de leur expérience de vie. Ça m’a permis de voir toute la place que les questions de diversité, de pluralité et de représentation prennent dans leur vie.

Que signifie remporter ce prix pour vous?

Ce prix est une reconnaissance de la confiance que m’ont accordé les jeunes qui ont participé à mes recherches. Ça m’encourage à poursuivre mon travail.

Quel est le prochain chapitre pour vous maintenant que vous êtes diplômé?

J’espère poursuivre mon travail intellectuel. J’ai postulé au fonds Société et culture pour soutenir un postdoctorat à l’Université Concordia. J’explore actuellement les différentes possibilités. Aussi, je suis en attente de l’obtention de ma résidence permanente au Canada.

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