Daria Riabinina
« L’INRS est un milieu de recherche et d’enseignement unique qui valorise l’excellence et la diversité. Ce prix est pour moi une belle reconnaissance d’une carrière non conventionnelle qui démontre l’importance du développement des compétences transversales et leur impact sur le succès professionnel. »
Daria Riabinina
Doctorat en sciences de l’énergie et des matériaux, 2007
Directrice, Transferts des technologies
Ministère de l’Économie et de l'Innovation du Québec
Pourquoi avez-vous choisi d’étudier à l’INRS?
À la fin d’une maitrise en physique dans le domaine des points quantiques, j’étais à la recherche d’un milieu stimulant et chaleureux pour poursuivre mes études doctorales. C’est une amie qui venait d’entreprendre ses études postdoctorales à l’INRS qui m’a parlé du centre sur l’Énergie et les Matériaux qui était alors en pleine croissance. C’était au début des années 2000 au moment ou le centre a fusionné avec les Télécommunications, recruté plusieurs professeurs provenant de tous les coins de la planète, bâti le laboratoire ALLS et les salles blanches. C’était déjà à l’époque un endroit de choix lorsqu’on souhaitait travailler au sein d’une communauté « tissée serrée », où la proximité et la convivialité entre tous les membres était à l’honneur.
Que retenez-vous de votre expérience à l’INRS?
L’INRS a réellement mis l’effort sur le recrutement de partout dans le monde, en mettant de l’avant la nécessité de valoriser l’excellence. Cette ouverture vers le monde a porté fruit, en créant un carrefour ou règne la diversité.
Avez-vous un souvenir préféré du campus?
Je garde un très beau souvenir des gens que j’ai pu côtoyer à l’INRS, les étudiants, les postdoctorants, les professeurs, les techniciens et le personnel administratif. Je me suis fait de très bons amis qui m’ont appris à profiter de la vie et à savourer nos différences. Je me souviens de belles activités sociales comme les barbecues, les épluchettes et même les batailles d’eau.
Quelle est la leçon la plus importante que vous retenez de votre passage à l’INRS?
Mon doctorat a réellement fait évoluer ma capacité d’analyse, de synthèse et de rédaction. Ça a évidemment exigé beaucoup de travail de ma part, mais aussi une grande implication de mon directeur de thèse, Professeur Mohamed Chaker. Son approche rigoureuse et sa quête de perfection ont eu une empreinte majeure et très positive sur ma façon de travailler et de communiquer aujourd’hui.
Parlez-nous de votre parcours depuis l’obtention de votre diplôme.
A la suite de l’obtention de mon doctorat en 2007, j’ai poursuivi pendant quelques années ma carrière en recherche, comme chercheure postdoctorale à l’Université de Montréal et au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie de l’INRS, et ensuite comme associée de recherche à nouveau au Centre Énergie Matériaux Télécommunications de l’INRS.
Durant ce temps, j’ai commencé à m’intéresser davantage au management, à l’entrepreneuriat et aux communications. Pour explorer davantage les différents aspects de la gestion de projets, j’ai pris quelques cours à HEC Montréal. En 2014, j’ai décidé de faire le saut du côté de l’administration publique qui s’est avéré un point tournant dans ma carrière. Je me suis découverte une grande passion pour le développement économique, l’entrepreneuriat technologique et les politiques publiques. Depuis, j’ai progressé au sein de la fonction publique, d’abord en tant que conseillère, ensuite coordonnatrice et, depuis 2020, comme gestionnaire.
Quels conseils aimeriez-vous donner aux étudiantes et étudiants actuels?
J’aimerais leur conseiller d’être à l’écoute, d’eux-mêmes et de leur environnement. Dans mon cas, le fait de m’écouter m’a fait découvrir mes forces, mes passions et mes valeurs, mais m’a aussi permis de faire face à mes vulnérabilités et à mes angles morts. Se connaitre, se respecter et être soi-même est un levier puissant pour bâtir une carrière à son image. Aussi, l’écoute des autres est indispensable, parce que rare est l’employeur qui vous embauchera uniquement pour vos connaissances. Par contre, on vous confiera un projet d’envergure si vous êtes fiable, motivé et si on est convaincu de votre capacité à résoudre ses problèmes. L’écoute est primordiale pour comprendre en quoi on peut aider les gens et leur apporter des solutions.
Quels sont vos souhaits pour l’avenir?
J’aimerais voir évoluer davantage la place des femmes dans les postes décisionnels et d’influence. Pour y arriver, ça prend des hommes qui vont tendre la main, créer des conditions où les femmes seront encouragées, épaulées et accompagnées pour pouvoir se tailler une place au sein des conseils d’administration et dans les postes de direction. Nous allons tous et toutes y gagner, sans aucun doute, car la diversité est un puissant moteur d’évolution.