Esther Tremblay
Maîtrise en microbiologie appliquée (1992)
Directrice des affaires réglementaires, Héma-Québec
« J’y ai appris la persévérance et la patience. En recherche, on n’a pas toujours des résultats rapidement, mais il faut continuer à avancer. »
C’est un peu par hasard qu’Esther Tremblay a découvert l’INRS, à l’époque où elle terminait son baccalauréat à l’UQAM. « J’ai vu sur le tableau d’un cours qu’il y avait des bourses d’été offertes pour travailler à l’Institut Armand-Frappier », ancêtre du Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie de l’INRS. Curieuse, elle tente sa chance, obtient la bourse et passe un premier été à notre campus de Laval, entourée d’autres étudiant·e·s passionné·e·s. Cette expérience sera déterminante : elle revient l’été suivant, dans la même équipe de recherche, et s’inscrit à la maîtrise à l’INRS à la rentrée suivante.
Durant ses études, Esther s’épanouit pleinement dans le modèle unique de l’INRS. « Sincèrement, j’ai eu beaucoup de plaisir. On était quelques étudiant·e·s seulement, c’était très convivial. » Elle garde d’ailleurs un souvenir ému de la vie sur le campus : « J’ai de très bons souvenirs d’avoir joué au hockey Cosom le midi, dans le stationnement. C’était vraiment des super belles années. ».
Au-delà de ces moments de camaraderie, son passage à l’INRS lui a transmis des qualités essentielles à sa carrière scientifique : « J’y ai appris la persévérance et la patience. En recherche, on n’a pas toujours des résultats rapidement, mais il faut continuer à avancer. ».
C’est d’ailleurs pendant sa maîtrise qu’elle découvre une technique qui marquera toute sa trajectoire professionnelle : la PCR (réaction en chaine par polymérase), un procédé permettant d’amplifier l’ADN pour détecter la présence de virus. « À l’époque, c’était tout nouveau et cette technique a guidé toute ma carrière par la suite. » Après quelques années en recherche, elle se tourne vers le développement de tests diagnostiques utilisant la PCR. Chez Bio-Signal, elle conçoit des tests d’assurance qualité, avant de se joindre à Roche Diagnostics, où elle travaille sur les premières soumissions réglementaires liées aux tests TAN multiplexes de dépistage sanguin.
Aujourd’hui directrice des affaires réglementaires chez Héma-Québec, Esther Tremblay continue d’appliquer les fondements scientifiques acquis à l’INRS. « Tout est parti d’une technique que j’ai apprise pendant ma maîtrise, mais surtout d’une rigueur et d’un goût pour le développement qui me servent encore aujourd’hui. »
Reconnaissante envers la formation reçue, elle invite les étudiant·e·s actuel·le·s à profiter pleinement de leurs années d’études : « Même si c’est parfois difficile, ce sont de super belles années. Vous en garderez d’excellents souvenirs ».
Quant à l’avenir, elle le voit avec optimisme et conviction : « Je souhaite qu’on ait encore de bons scientifiques, bien préparés, qui puissent travailler librement à trouver des solutions pour réduire la pollution et protéger notre planète ».
Pour elle, l’esprit de recherche et de curiosité transmis à l’INRS demeure essentiel : c’est cette liberté de penser et d’explorer qui permet de faire avancer la science et, à sa manière, de changer le monde.
[Propos recueillis en octobre 2025.]

