Jean-François Montreuil 
Ph. D. sciences de la Terre
, 2016
Vice-président, Exploration, Red Pine Exploration et géologue en chef chez MacDonald Mines Exploration

Jean-François Montreuil à côté d'un cône de choc.

« J’ai apprécié la dimension appliquée de mes recherches à l’INRS, qui ont permis d'éclairer des décisions d’explorer pour de nouvelles ressources minérales ou de revalorisation d'anciens sites miniers. »

Le géologue Jean-François Montreuil transforme la science en or. Son expertise lui a permis de valoriser le potentiel minéral des gisements et de revaloriser d’anciennes concessions minières. Ce sont les moyens et les possibilités considérables présentées par l’étroite collaboration entre l’INRS et la Commission géologique du Canada qui l’ont incité à poursuivre ses études doctorales à l’INRS. « C’était parfait, exactement ce dont j’avais besoin », résume-t-il.  

Titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en sciences de la Terre de l’Université Laval, il a entrepris son doctorat en 2009 sur l’exploration minière et, plus particulièrement, sur la compréhension des associations métalliques présentes dans les gisements d’oxydes de fer-cuivre-or et affiliés dans différents sites des Territoires du Nord-Ouest. Ce type de gisement était bien connu ailleurs, mais peu recensé au Canada.

Il a passé trois étés sur le terrain dans le Nord canadien pour mieux comprendre les vastes systèmes géologiques et leurs possibilités économiques. Ses travaux ont bénéficié de la direction de la professeure associée au Centre Eau Terre Environnement Louise Corriveau, également chercheure à la Commission géologique du Canada. Auprès d’elle et du professeur Pierre-Simon Ross, notamment, il a particulièrement apprécié la dimension appliquée de ses recherches, qui ont permis d’éclairer des décisions d’explorer en quête de nouvelles ressources minérales ou de revalorisation d’anciens sites miniers.

Il a aussi beaucoup appris sur le terrain de ses interactions avec les membres de son équipe mixte recherche-industrie-communauté. Elles lui ont permis de développer ses habilités de communications et l’ont sensibilisé aux aspects sociaux et territoriaux, dans le respect des droits, traditions et coutumes des groupes locaux des Premières nations. Selon lui, cette sensibilité est « essentielle pour travailler dans le Nord » canadien.

Les possibilités professionnelles ont été si attrayantes qu’il a failli abandonner ses études. Il s’est installé à Toronto en 2012 pour travailler auprès de la société d’exploration minière Red Pine. Avec le recul, il est heureux que sa directrice l’ait « poussé » à terminer sa thèse de doctorat, puisqu’il estime que son grade de Ph. D. « ajoute un certain poids, une certaine crédibilité » à ses interventions.

C’est pourquoi il encourage les étudiantes et étudiants à « être patients et à persévérer, particulièrement dans le dernier droit, où il faut encore un petit effort pour finir ». Il les incite aussi à profiter de leurs études pour faire des excursions, des visites et conférences internationales pour « rencontrer des gens formés ailleurs et découvrir différents contextes et façons de faire ».

M. Montreuil est maintenant installé avec sa famille à Sudbury, en Ontario. Chez MacDonald Mines et Red Pine, il arpente des camps miniers et contribue au développement du potentiel minéral des régions de Wawa et Sudbury. En supervisant une équipe de géologues et de technologues, il espère guider les petites sociétés d’exploration vers la découverte de gisements d’or, de cobalt ou d’argent.

[Propos recueillis en octobre 2021.]

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